A Aix-en-Provence, les militants du RN tentent de convaincre les derniers indécis.

A Aix-en-Provence, les militants du RN tentent de convaincre les derniers indécis.
A Aix-en-Provence, les militants du RN tentent de convaincre les derniers indécis.

Plus que quelques jours avant le second tour des législatives. Si le RN est arrivé en tête dès le premier tour, Jordan Bardella vise la majorité absolue à l’Assemblée. Alors pour cela, les militants sont repartis dans la rue lundi pour distribuer des tracts et tenter de convaincre.

« J’ai besoin d’une majorité absolue. » C’est le message que Jordan Bardella a lancé lundi soir sur TF1. Il appelle les Français à voter massivement pour le Rassemblement national dimanche prochain aux législatives pour atteindre le seuil des 289 députés. Il en a fait une condition pour être Premier ministre. Le parti d’extrême droite a recueilli 33,1 % des voix au premier tour (10,6 millions de voix), et 39 députés ont déjà été élus.

Et la vague Rassemblement national se fait sentir un peu partout en France, avec des départements entiers ou presque qui pourraient basculer. C’est le cas des Bouches-du-Rhône. Sur les 16 circonscriptions, le RN est en tête dans 14 d’entre elles. Le département compte six députés sortants, dont un réélu dès le premier tour.

Les candidats RN dans le département tentent de consolider leur avance, de grossir les rangs à l’Assemblée la semaine prochaine. Et dans cette dernière ligne droite, les tracts pleuvent pour Nathalie à Aix-en-Provence.

« Il y a un enjeu historique, donc il faut absolument essayer de toucher encore plus les gens qui sont peut-être encore un peu indécis », dit-elle.

Pour valider l’élection de leur candidat dimanche, ces militants du RN ciblent les zones urbaines, où le score du premier tour est plus faible. Pourtant, lors de la distribution, les rares personnes qui s’arrêtent sont souvent déjà convaincues. « Il faut tout tester pour revenir dans le droit chemin », confie un électeur. « Il faut enfoncer le clou, mais malheureusement à chaque fois au premier tour il y a de bons résultats et au second tour tout le monde se mobilise pour contrer ce parti et je trouve ça dommage », estime un autre.

« Cette fois c’est possible »

Et c’est bien le cas ici. Le candidat à la présidentielle se retire au profit du Nouveau Front populaire. Mais cette fois, le barrage ne fonctionnera pas, selon Nicolas, militant de longue date du RN.

« Ils vont à l’encontre des idées d’une majorité de Français. Ça ne marche pas toujours de faire peur. Les électeurs commencent à comprendre que cette fois, c’est possible », insiste-t-il.

Il y a la perspective d’une majorité absolue à l’assemblée, mais le premier argument de campagne des militants est l’aspect local et l’implantation du candidat dans la circonscription.

Romain Cluzel avec Guillaume Descours

 
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