LLe Nord et la Corse figuraient déjà dans la célèbre collection des « Dictionnaires d’amour » de la maison Plon. Le Pays Basque vient de rejoindre ces régions.
VIDÉO. Biarritz : le jour où les « Tontons surfeurs » sont entrés dans l’Histoire
DANS LES ARCHIVES – Il y a un an, le 14 octobre 2023, la Ville de Biarritz dévoilait une plaque au nom des pionniers du surf en Europe. La Côte des Basques dispose désormais d’une « place aux surfeurs Tonton ». Les trois derniers représentants de cette époque sont réunis : Claude Durcudoy, Joël de Rosnay et Pierre Laharrague. Retour à l’info avec l’article initialement publié le 15 octobre 2023
Dans cette collection, il y a neuf académiciens, des prix Goncourt… Bref, des plumes qui ont intimidé Alain Gardinier lors des premiers contacts avec le directeur de la collection Grégory Berthier-Saudrais. Cela l’a néanmoins convaincu qu’avec l’absence du Pays Basque dans la série, il était le mieux placé pour dérouler cet abécédaire. Il est vrai que son nom apparaît sur plus de 35 ouvrages, romans, biographies, livres de surf et sur un « Dictionnaire du Pays Basque » publié en 2008 et aujourd’hui épuisé.
Il a fallu trouver un équilibre : ni trop touristique, ni trop vieillot, ni trop masculin…
L’exercice ici est complètement différent. L’opus 2008 comprenait 350 définitions et 200 illustrations. Le dictionnaire de l’amour compte 113 entrées et 550 pages de texte. Chaque chapitre est un savant cocktail de faits et de sentiments de l’auteur. Qu’il s’agisse d’histoire, de vie économique, d’événements culturels ou d’événements sociaux, Alain Gardinier allie la rigueur du journaliste à la verve du conteur. «C’est deux ans de travail à temps plein», raconte cette personnalité touche-à-tout dont le quotidien est habituellement occupé par le surf, la musique, la recherche d’affiches et d’objets rares, les voitures farfelues…
Equilibre et surprises
Alain Gardinier a tout repris de zéro, éliminant plus qu’il ne l’imaginait. « Il a fallu trouver un équilibre : ni trop touristique, ni trop vieillot, ni trop masculin… » Il a fallu aussi puiser dans ses souvenirs d’enfance à Bayonne, ses errances étudiantes et ses découvertes sportives, culturelles et patrimoniales…
L’auteur commence par la lettre A par « Abandoibarra », un quartier de Bilbao transformé par le musée Guggenheim. Et explique que dans sa jeunesse on évitait les sinistres friches industrielles. Il termine par la lettre Z avec un résumé du parcours de Zigor, le photographe biarrot devenu sculpteur. Entre les deux, presque au centre du livre, l’entrée « Olibesarioko Saroia » décrit ce lieu, précisément déterminé par les calculs d’un ingénieur, et qui constitue le centre exact des sept provinces basques.
Comme il le précise dans sa préface, il n’y a pas d’exhaustivité dans l’exercice qu’Alain Gardinier s’est imposé mais des choix « subjectifs et assumés » qui mettent en jeu Chaplin, Lizarazu, l’operne, les espadrilles et bien sûr la météo. Chacun peut donc parcourir les pages selon son humeur ou ses sujets favoris. Porté par une écriture souple, informative et divertissante, le lecteur révise un peu et découvre beaucoup de choses : personnalités d’hier et d’aujourd’hui, tendances musicales, gourmandises ou marques automobiles… Soit 113 raisons de tomber amoureux du Pays Basque.
Trois séances de dédicaces
Alain Gardinier présentera son travail le samedi 30 novembre, à 11 heures, à la Librairie de la Rue en pente à Bayonne. Le même jour, à 17 heures, il sera à la Librairie de Biarritz. On le retrouvera samedi 7 décembre, à 11h, à la librairie Le 5e Art in Saint-Jean-de-Luz.