![« L’énigme Denisova », « Contre les vaccins ? La mécanique du doute… », « Un monde sous dopamine »… – .](https://news.dayfr.com/temp/resized/medium_2024-06-23-eac4352880.jpg)
LA LISTE DU MATIN
Il y en a pour tous les goûts. Les journalistes du supplément hebdomadaire Science & Médecine ont lu et choisi des livres qui vous feront découvrir ce que l’on sait de l’espèce humaine des Dénisoviens, disparue il y a soixante-dix mille ans, explorer les sources plus ou moins farfelues de nos addictions, ou encore comprendre même le moteur de l’évolution des plantes et les clés de leur manipulation génétique.
“L’Enigme Denisova”, le voile se lève sur nos très proches cousins
En 2008, des chercheurs russes ont découvert un minuscule os de doigt dans la grotte de Denisova, dans l’Altaï, en Sibérie. Cette découverte, en apparence anodine, allait révolutionner le tableau familial de la lignée humaine. En 2010, l’équipe du Svante Pääbo (Institut Max Planck d’anthropologie évolutive de Leipzig) révélait que cette phalange âgée d’environ 50 000 ans appartenait à une petite fille et pourrait conduire à définir ce que les chercheurs n’avaient pas encore osé faire. appelons-le une « nouvelle espèce ».
Aujourd’hui, ce statut s’est affirmé, et l’on commence à deviner les traits des Dénisoviens et les contours de l’immense empire qu’ils s’étaient taillé en Asie. Cette aventure scientifique est brillamment racontée par la paléoanthropologue Silvana Condemi (CNRS, UMR ADES Université d’Aix-Marseille) et par le journaliste François Savatier dans L’énigme de Denisovaque le duo entreprend de décrypter.
Silvana Condemi a l’honnêteté d’évoquer les doutes qu’elle nourrissait initialement sur la capacité de la génomique à mettre au jour une nouvelle lignée, basée sur un fossile dont l’analyse anatomique ne permettait de tirer aucune conclusion. Dans le même temps, Svante Pääbo et ses épigones bousculent les paléontologues en révélant le génome de Néandertal, révélant qu’il s’était bien croisé avec notre propre espèce, Homo sapiensce dont ils doutaient encore quelques mois auparavant.
Depuis 2010, d’autres Dénisoviens ont été décrits. A Denisova même, où vivait il y a environ cent mille ans une métisse, fille d’un Néandertalien et d’un Dénisovien. Au Tibet, les Dénisoviens semblent avoir légué au Homo sapiens gènes d’adaptation à l’altitude. Au Laos, une dent datant de cent cinquante mille ans est attribuée à une petite fille dénisovienne. Une multitude de fossiles asiatiques, notamment chinois, d’attribution incertaine, pourraient à terme se révéler être dénisoviens.
« Contre les vaccins ? La mécanique du doute… », plaidoyer pour plus de transparence sur la connaissance scientifique
Il vous reste 79,91% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.