the Les Ruelles de Périgueux bookstore celebrates ten years of independence

the Les Ruelles de Périgueux bookstore celebrates ten years of independence
the Les Ruelles de Périgueux bookstore celebrates ten years of independence

D6 ans, ça se fête. Surtout quand on est une petite librairie indépendante dans une petite ville de province. Marie-Pierre Mazeau-Janot, qui a trouvé sa clientèle pour affronter tous les écueils, marquera donc le coup des dix bougies de Ruelles, sa librairie à Périgueux (Dordogne).

21 novembre 2014 : la Périgourdine, originaire de Tocane-Saint-Apre, lève pour la première fois le rideau de sa « maison des livres et des curiosités », comme écrit sur la porte. A quelques mètres de la mairie (elle a déménagé depuis), au cœur du secteur protégé, les locaux de 70 m² étaient longtemps vacants, après avoir abrité pendant des années un antiquaire. Marie-Pierre Mazeau-Janot est tombée sous le charme de ce « lieu discret, qui surprend dès l’entrée ».

Chaises d’école

Plus qu’une simple entreprise, celle qui a toujours travaillé dans l’écrit (relecteur, directeur de collection, pigiste pour des revues culturelles, libraire salariée) en a fait un lieu de rencontre marqué par sa personnalité : « Une libraire indépendante doit raconter une histoire, ” dit-elle. Son style comprend des meubles chinés ou fabriqués par un menuisier local, des lampes conçues par les designers locaux Véro et Didou, de la musique en fond sonore et des chaises d’école placées ici et là. Aux Ruelles, vous pourrez vous asseoir et feuilleter les livres. « J’ai des clients qui s’assoient, et c’est tout. Ils viennent passer un moment. C’est touchant, très émouvant », sourit Marie-Pierre, pour qui la première qualité d’un libraire, c’est « d’aimer les gens ».

Les Ruelles, pourquoi ce nom ?

La référence est littéraire, évidemment. Cela vient des premiers salons littéraires créés par des femmes. « L’espace entre eux et leurs invités s’appelait des ruelles », explique Marie-Pierre Mazeau-Janot. Autre raison, sept ruelles mènent à la place de la librairie, située au numéro 7.

Un autre ingrédient de cette atmosphère unique sont les expositions. Elle met ses murs à disposition des peintres, designers ou photographes locaux. Mais là aussi, la « rencontre » prime sur toute autre considération dans la sélection des artistes.


La libraire salue souvent ses clients par leur prénom.

Isabelle Sarran

Dans ce cadre chaleureux mais peu extensif, la marchande présente des choix affirmés : littérature générale bien sûr, mais aussi récits de voyage, poésie, beaux-arts (elle a étudié l’histoire de l’art à l’université), histoire, Périgord et cuisine. « J’aime la cuisine, ce qu’on transmet à travers elle, les souvenirs qui y sont liés. » Et puis il y a aussi « le féminin, la féminité, le féminisme, peut-être de manière un peu militante », ajoute-t-elle avec espièglerie.

Plus que des clients, des amis

Farouchement indépendante dans sa sélection de livres, Marie-Pierre Mazeau-Janot peut compter sur une clientèle fidèle. Certains sont devenus amis, qu’elle salue par leur prénom. Elle avoue même avoir découvert des textes ou des auteurs grâce à eux. « Nous nous apportons des choses. »

La librairie a-t-elle changé en dix ans ? Marie-Pierre Mazeau-Janot réfléchit longuement : « Elle s’est enrichie de collections confidentielles et de livres d’éditeurs indépendants, que je dois défendre. »

Et lire dans tout ça ? Elle y consacre ses petits matins, pendant deux à trois heures. « Un livre est une entreprise, un tête-à-tête. Mon rapport au texte, à l’auteur, à l’objet livre est de nature intime. J’ai besoin d’être seul en ce moment. » Pour mieux échanger ensuite.

Le programme anniversaire

Jeudi 21 novembre : à 18 heures, rencontre autour des femmes de lettres périgourdines Rachilde et Georges de Peyrebrune, avec Anne-Sophie Lambert, directrice de la médiathèque Pierre-Fanlac, et l’universitaire Jean-Paul Socard. Présentation de livres rares de Rachilde issus de la collection personnelle de Marie-Pierre Mazeau-Janot.
Vendredi 22 novembre : vente de livres d’occasion au poids, au profit de l’association Prom’haies, qui plante des arbres et des haies. « La chaîne du livre n’est pas très vertueuse », soupire le libraire. C’est une manière de redonner à la nature ce que l’on en retire. »
Samedi 23 novembre : à 11h, présentation historique de la place de l’Ancien-Hôtel-de-Ville par Martine Balout. Tirage au sort pour le concours littéraire autour des écrivains périgourdins (billets à retirer à la librairie). Présentation des éditions du Périgord Ouï/Dire avec trois auteurs dédicacés. Snack (réservations au 05 24 13 45 54 ou par mail à [email protected]).
Informations sur la page Facebook LES RUELLES maison du livre & des curiosités.

 
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