« D-Day Girls », un livre hommage aux résistants de France… et du Loir-et-Cher

« D-Day Girls », un livre hommage aux résistants de France… et du Loir-et-Cher
« D-Day Girls », un livre hommage aux résistants de France… et du Loir-et-Cher

Les résistants mis en lumière. A l’occasion du 80ème anniversaire du Débarquement, l’ouvrage américain Filles du jour J est sorti en France le 6 juin 2024, cinq ans après sa sortie aux Etats-Unis.

Dans ce récit historique, l’auteure américaine Sarah Rose a décidé de mettre en lumière les résistants du SOE (Special Operations Executive) britannique, trop souvent laissés dans l’ombre des figures masculines. La journaliste a voyagé en France, sur les traces de ces espions, se mettant à leur place et s’imprégnant de leur environnement.

Yvonne Rudellat, resistance fighter in Loir-et-Cher

Et au fil des pages, au fur et à mesure que le récit voyage entre Paris et Londres, des noms familiers apparaissent : Dhuizon, Bracieux, Blois, Avaray… autant de communes du Loir-et-Cher marquées par l’occupation, où les résistants se sont battus avec acharnement pour libérer la France.

Et l’une d’elles a un rôle central dans l’œuvre de Sarah Rose : Yvonne Rudellat, alias « Jacqueline Gauthier ». Aux côtés de Pierre Culioli, elle anime le réseau Adolphe, et coordonne des groupes de Résistance spécialisés dans diverses opérations.

Yvonne Rudellat était agent du SOE et membre du sous-réseau Adolphe. Arrêtée et blessée en juin 1943, elle ne survit pas à la déportation.
© Photo tirée du livre de Paul Guillaume, « La Sologne au temps de l’héroïsme et de la trahison »

Dans son ouvrage, Sarah Rose rapporte la périlleuse course-poursuite entre Dhuizon et Bracieux, où Yvonne et Pierre furent poursuivis par les SS, avant d’être fusillés. Yvonne reçoit une balle dans la tête, mais survit miraculeusement, avant d’être soignée à l’hôpital de Blois.

“Sa présence à l’hôpital de Blois était un motif de fierté”

L’agent du SOE a mobilisé médecins et habitants : « Sa présence à l’hôpital de Blois était une fierté dans ces journées mouvementées et lourdes. Elle est devenue une célébrité locale, une invitée d’honneur, la dame saboteuse, la petite vieille dame d’Angleterre qui a combattu contre l’Allemagne pour la France. […] La protéger était une manière d’exprimer son soutien à la Résistance. écrit Sarah Rose. Lorsque la Gestapo a tenté de lui rendre visite, les médecins ont résisté à leur manière en l’endormant, la rendant inapte à un interrogatoire.

Après son séjour à l’hôpital de Blois, puis à Fresnes à Paris, Yvonne Rudellat est déportée au camp de Ravensbrück, puis au camp de Bergen-Belsen, où elle décède quelques jours après la libération du camp par les Américains.

Un beau rappel de l’histoire de Sarah Rose.

 
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