« Un jour, ça ira mieux ! » – .

« Un jour, ça ira mieux ! » – .
« Un jour, ça ira mieux ! » – .

« J’ai même dit à mon éditeur que je ne publierais probablement pas de livre cette année. […] Je pensais que je ne serais pas capable d’écrire… sauf qu’écrire est ma façon d’exprimer mes émotions.

« Très vite, après la mort de mon père, j’ai commencé à lui écrire tous les jours. En tout cas, noter les souvenirs que j’avais avec lui pour les figer avant qu’ils ne s’évaporent. C’était dur, mais naturellement les gens ont été invités au milieu de tout ça”, raconte Virginie Grimaldi, au bout du fil.

C’est ainsi qu’est enfin né son dixième roman, Plus grand que le ciel, une de ses œuvres les plus intimes. Notamment puisqu’il est né alors qu’elle traversait une immense tristesse, mais aussi parce qu’il lui a permis de reprendre son souffle, d’observer avec une certaine distance ce qu’elle vivait et de mieux comprendre son deuil. .

« Non, l’écriture n’est pas à chaque fois une thérapie. Je n’irais pas aussi loin. Mais c’est ma bouée. C’est plus le cas pour ce roman que pour les autres car je vivais une épreuve, mais je m’y accroche encore… Pour garder espoir », ajoute l’écrivain à succès, dont les livres sont également traduits dans une vingtaine de langues et vendus en France. des millions d’exemplaires.

«Je lis pour m’évader, pour me distraire, pour m’évader du quotidien. Et j’écris pour les mêmes raisons.

— Virginie Grimaldi

Inspiré en partie par sa vie, Plus grand que le ciel raconte l’histoire d’Elsa, une mère séparée de 42 ans et conseillère funéraire, qui va tenter de survivre à la douleur provoquée par la mort de son père.

Dans la salle d’attente de son psychologue, elle fera une rencontre surprenante avec Vincent. Un écrivain populaire, récemment divorcé, qui doit aussi panser quelques blessures profondes chez le spécialiste.

Guéris tes blessures

Ce sont ces rendez-vous hebdomadaires dans la salle d’attente du thérapeute qui tisseront le cœur du nouveau livre de Virginie Grimaldi. Cette dernière était notamment due à ce contact entre deux personnages « écorchés » qui ont « des défauts, des aspérités, des choses à régler ».

« J’ai l’impression que, quand on est abîmé, ce qui nous répare, c’est l’amour. Là, je m’en rends compte avec la perte de mon père : l’amour de mes proches, de mes enfants, de mon mari et de ma famille, c’est vraiment ce qui me fait tenir”, souligne le Bordelais de quarante ans.

Avec Elsa et Vincent, les lecteurs découvriront des protagonistes qui ont chacun besoin de douceur, de tendresse et d’humour. On le comprendra au fil des 336 pages de l’ouvrage, les deux êtres blessés ne se rencontreront pas au bon moment dans leurs voyages respectifs, mais une certaine complicité va naître entre eux. Ils se reconnaîtront à travers leurs cicatrices.

Comme beaucoup de personnes, Virginie Grimaldi estime qu’il y a certaines étapes de la vie qui ne peuvent être comprises que lorsqu’elles sont vécues. Comme le deuil d’un être cher ou la naissance d’un enfant et l’amour incommensurable qui l’accompagne.

« Je crois qu’on se reconnaît parmi les gens qui ont vécu des épreuves. Là par exemple, quand je parle du décès de mon père aux gens que je rencontre ou sur les réseaux sociaux, j’ai l’impression que ceux qui ont perdu un parent me comprennent davantage », observe l’auteur, qui avait ressenti un lien similaire avec parents de bébés prématurés, lors de la publicationEt seuls les doux moments durent.

Avec son tout nouveau livre, Virginie Grimaldi affronte le deuil, le sien comme celui de ses personnages, pour rappeler que le meilleur remède aux grands chagrins reste souvent le temps.

« Quand j’ose dire que ça ne va pas, […] On me propose de nombreuses solutions alors que, je crois, la solution est le temps. Nous avons le droit de nous sentir mal, de pleurer pour les personnes qui nous manquent.

« En même temps, je comprends les gens qui veulent que nous nous améliorions. C’est effrayant de voir quelqu’un se tromper. […] Moi, maintenant, je dis à mes proches : « Ça ne va pas bien, mais ça ira mieux un jour ! Je ne sais pas quand, mais tout ira bien. Ne vous inquiétez pas», partage Virginie Grimaldi.

Littérature et célébrité

Ce n’est pas entièrement une coïncidence si l’un des personnages de Plus grand que le ciel est écrivain. Virginie Grimaldi a profité de ce dixième roman non pas pour faire le point sur sa dernière décennie de création, mais pour emmener ses lecteurs dans les coulisses.

>>>Plus grand que le cielVirginie Grimaldi, 336 pages. (Flammarion)>>>

A travers la sympathique star littéraire, Virginie Grimaldi raconte quelques anecdotes de salons du livre et lors de certains lancements, son rapport au succès, etc.

« Les gens sont convaincus que tous ces succès m’ont donné confiance en moi. Pourtant, ce n’est pas du tout le cas ! […] Vincent, plus il a du succès, plus il y a de gens qui le lisent et plus il a peur de les décevoir. «C’est exactement ce que je ressens», partage-t-elle.

L’écrivain dresse également le portrait de son industrie, un monde où la frontière est encore très étroite entre la « vraie » littérature et la littérature « plus légère », bonne pour « divertir » les gens à la plage.

La plupart du temps, les livres de Virginie Grimaldi sont accompagnés des expressions se sentir bien Ou poussin lit. Des termes que l’auteur a du mal à expliquer.

« J’ai vraiment l’impression d’écrire sur des passages de la vie : sur la naissance d’un enfant, sur un enfant qui quitte le nid ou sur la perte d’un parent. Mon précédent roman parlait de maladie mentale, de bipolarité et de fraternité. […]

« Ça m’énerve quand les gens me disent que j’écris se sentir bien parce que, pour moi, ce sont des livres où tout est beau, merveilleux et où tout finit bien. je ne pense pas que j’écrirai [dans ce genre] parce que je fais en sorte que tout ne soit pas rose, que mes livres collent à la vraie vie. Celle qui est parfois dure et belle », souligne-t-elle.

À ce jour, Virginie Grimaldi se dit particulièrement heureuse que ses œuvres trouvent autant de résonance auprès de ses lecteurs. Des gens avec qui elle ne soupçonnait pas développer une relation aussi « précieuse » lorsqu’elle publiait Le premier jour du reste de ma vieen 2015.

Plus grand que le ciel est disponible en librairie.

 
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