« L’ampleur de la campagne de communication ne placera pas l’ouvrage dans l’histoire de la littérature politique. »
Intitulé « Ce que je cherche », le livre ravira peut-être les fidèles du RN, mais on se doute que d’autres trouveront leur bonheur après avoir déboursé les 22,90 € nécessaires à son acquisition. Car les plus de 300 pages du livre, résumées dans l’interview du Journal du Dimanche, sonnent creux tant dans sa dimension personnelle déjà connue que dans sa vision politique mêlant myopie et presbytie. Et s’il prône l’union des droites (dans des termes proches de ceux d’Éric Zemmour) dont ne veut pas Marine Le Pen, il prend le plus grand soin à ne pas froisser celui à qui il écrit être lié par “une confiance absolue”. .
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L’ampleur de la campagne de communication ne placera pas l’ouvrage dans l’histoire de la littérature politique. D’autant que dans les jours et mois à venir, elle se heurtera à une réalité avec des enjeux complètement différents. Le procès du RN pour « détournement d’argent public du Parlement européen » s’achève cette semaine au terme d’audiences où Marine Le Pen et les principaux dirigeants du parti ont été gravement malmenés et leur stratégie de défense contredite factuellement. Le ministère public prendra des réquisitions qui donneront le ton du jugement attendu au printemps.
Le leader de l’extrême droite risque une peine d’inéligibilité automatique de cinq ans. Ancienne avocate, elle a confié, à l’issue des débats, qu’elle était parfaitement consciente de la menace et de ses conséquences sur son avenir ainsi que sur l’avenir financier du parti. De ce point de vue, les pages des écrits de Jordan Bardella pourraient bien n’être que des feuilles mortes éparpillées à l’automne dans la tourmente judiciaire.