Aurélie Wellenstein et le Far West des monstres – Libération

Aurélie Wellenstein et le Far West des monstres – Libération
Aurélie Wellenstein et le Far West des monstres – Libération

Mardi SF

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Avec « le Harpiste des Terres Rouges », le romancier français crée un univers fascinant, mêlant les codes du fantastique à ceux du western.

Une femme avec une tête de harpe. Un spectacle de danse qui se transforme en jeux de cirque. La musique comme instrument de torture… La scène d’ouverture de le Harpiste des Terres Rouges nous saisit immédiatement. En quelques pages, la plume d’Aurélie Wellenstein envoûte et ouvre les portes d’un monde riche.

Nacarat est une sorte de Far West, un territoire vaste et lumineux qui attire les colons en quête de fortune et d’aventure. Mais ces terres sont peuplées de monstres aux pouvoirs surnaturels, et le meilleur moyen de les affronter est de se faire greffer un morceau de l’un d’entre eux. Les chasseurs de primes s’efforcent donc de les tuer en grand nombre et les chirurgiens ne sont pas toujours scrupuleux dans la réalisation des opérations. Problème : ces greffes confèrent à celui qui les subit une puissance correspondant à celle de l’animal, mais aussi un lourd tribut à payer, une « faiblesse » qui peut le handicaper.

Abraham a 20 ans. Son frère Jarod a été capturé par le harpiste et il ne sait pas s’il est encore en vie. Il décide de le retrouver, devenant l’un des rares à parcourir Nacarat à la recherche d’autre chose que de fortune. Pour pénétrer ces terres inconnues et atteindre Symphonie, lieu sur lequel règne le harpiste, il s’associe à un groupe de mercenaires qui, tous, ont été transplantés alors que lui ne l’est pas. Le roman va alors ralentir son rythme. Wellenstein prend le temps de s’attacher à ses personnages, de révéler leur histoire, leurs complexes, leurs traumatismes. Les liens évoluent,


 
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