une histoire vraie pour un roman poignant

une histoire vraie pour un roman poignant
une histoire vraie pour un roman poignant

Ce sont des migraines mais elles sont bien plus que cela. C’est une douleur lancinante qui ne s’arrête jamais et qui remonte à la surface de temps en temps.

Ce mal est celui de la culpabilité d’avoir survécu à la Shoah et à ses six millions de morts. Ernő Spielmann, juif de Hongrie, est déporté au camp de Birkenau où il doit veiller sur les jumeaux sélectionnés pour les expériences médicales du sinistre docteur Mengele.

Il se démène pour leur trouver un peu de nourriture, en plus d’essayer de faciliter, du mieux qu’il peut, le quotidien des enfants. Lorsque les portes du camp s’ouvrent, il mène un groupe de petits survivants vers la liberté, surmontant mille difficultés au milieu du chaos de la guerre. Chaque jour, il faut trouver un abri et un peu de nourriture.

Installé en Israël, Ernő a une famille et un travail mais il porte toujours cette culpabilité. Cette question le tourmente et provoque ces migraines.

Il lui faut toute la patience et l’amour de son épouse pour qu’il accepte enfin de raconter l’horreur et les images terribles de tous ces enfants qui “s’accrochaient à moi comme les animaux fuyant une inondation s’accrochent à leur mère ».

Peut-être se rend-il alors compte que si le destin lui a donné la vie, c’est pour témoigner et parler de ceux qui ne sont pas revenus. D’autant plus que le procès pour l’Histoire d’Adolf Eichmann, l’un des pires criminels de guerre nazis, s’était alors ouvert en Israël.

Inspiré d’une histoire vraie, Tamás Gyurkovics visite les chapitres de ce destin profondément humain, de vie et de survie.

Migraine, une histoire de culpabilité, Viviane Hamy, 403 p. 23,50 €.

 
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