Tirage record pour Norferville, le nouveau Franck Thilliez

Tirage record pour Norferville, le nouveau Franck Thilliez
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Un nouveau Franck Thilliez est toujours un événement. Norferville, à paraître le 2 mai aux éditions Fleuve, ne fait pas exception. Avec 180 000 exemplaires imprimés, il représente même le nouveau record de diffusion pour le maître du thriller français.

Franck Thilliez bénéficie d’une campagne médiatique (affichage, presse, radio…) à la hauteur des ambitions de son éditeur, organisant également une série de rencontres avec les lecteurs. Demain 30 avril, il participera par exemple à une soirée dédicaces organisée dans l’ancienne gare classée de Saint-Omer (Pas-de-Calais) : « Les 200 places ont disparu en quelques heures et on a refusé 400 personnes », précise le service communication du Fleuve.

Publication simultanée en Italie

Signe de la montée en puissance à l’étranger de Franck Thilliez, dont les livres sont traduits dans le monde entier, Norferville bénéficie d’une publication simultanée en Italie. Un premier. Le même jour sort également la version de poche de La faille (Pocket) ainsi que – et c’est encore une première – un carnet de vacances au nom de l’auteur. Le carnet d’enquête de Franck Thilliez (404 Editions) propose quatre enquêtes imaginées par l’auteur, avec jeux, énigmes et solutions en fin d’ouvrage.

Et Norferville ? Plus sociétal que scientifique, le roman nous entraîne dans l’isolement du Grand Nord canadien, là où l’injustice frappe les plus faibles. Syndrome E (Fleuve , 2010) emmène le lecteur au Caire et à Montréal, tandis que Gataça, l’année suivante, plonge dans la chaleur de la jungle amazonienne. A chaque fois, le voyage surgissait au détour du grand labyrinthe de l’enquête, pour la servir et enfin la conclure. Mais en dehors de ces deux romans, Franck Thilliez, auteur français numéro un des livres policiers depuis deux ans selon l’institut GFK, enracine ses intrigues sur le sol français depuis 20 ans.

Zone arctique

La surprise est donc de mise avec son vingt-quatrième roman, Norferville. L’histoire commence chez nous, avec un brillant enquêteur lyonnais profil de tueurs en série, avant de décoller et de se dérouler entièrement, et pour la première fois, à l’étranger : au Canada en l’occurrence. Le détective et criminologue Teddy Schaffran reçoit la terrible nouvelle de la mort de sa fille dans le Grand Nord. Malgré une relation tendue avec sa fille unique, Morgane, Teddy Schaffran, déchiré par la douleur, s’envole aussitôt pour Norferville, une ville minière isolée située à 4 000 kilomètres au nord de Québec. Sur place, la police a déjà pris les choses en main. Léonie Rock est mandatée pour enquêter sur la mort de la Française. Le corps de la victime, lacéré par des coups de couteau, a été abandonné aux abords d’une réserve innue, peuple de cette zone arctique.

L’idée de ce livre est née pendant mes vacances d’été il y a cinq ans.explique l’auteur. J’ai découvert des espaces immenses, cette nature à la fois magnifique et hostile où doivent certainement se cacher des choses terribles. « . Après son précédent roman, La faillele treizième de la série Hennebelle, et Sharkoune histoire particulièrement sombre, urbaine et underground que Pocket réédite simultanément, Thilliez avait envie de quelque chose » radicalement différent », comme il le fait pour chaque roman intermédiaire.

Derrière des portes closes

En repensant à ce voyage, il a d’abord eu l’idée d’un « road trip de gens qui se perdent, d’une situation qui change… « . ” Et puis je suis tombé sur deux thèmes. La première, les villes minières, offre le cadre idéal pour un huis clos, à la manière des villes maléfiques de Stephen King. C’est sur ce modèle que j’ai créé la ville minière de Norsferville. L’autre thème est la disparition des femmes autochtones. Plus de 4 000 meurtres ou disparitions depuis les années 1980, un nombre énorme par rapport aux femmes non autochtones », poursuit l’auteur.

Ce sujet sociétal, qui contraste avec ses thématiques habituellement plus scientifiques, lui tenait à cœur » parce que c’est au Québec mais ça pourrait arriver ailleurs » et parce que les violences faites aux femmes » parler à tout le monde « . Au Québec, ces violences remontent à l’installation des colons sur les territoires autochtones et à la sexualisation des femmes. ” Pensez à Pocahontas, la belle Indienne, torse nu, cheveux libres, armée de sa lance. Elle devint un objet de fantaisie pour les premiers colons. Et puis il y a l’isolement de ces communautés, la volonté de les assimiler, qui a permis une légitimation de la violence, tant à l’intérieur des communautés aux maris violents qu’à l’extérieur, avec les nombreux meurtres non élucidés.. »

Une commission d’enquête a été ouverte en 2015, plus de 2 500 familles ont été entendues, avec des conclusions rendues en 2019. Le roman de Franck Thilliez, prenant en compte ces événements, se déroule en 2016, avant le scandale. éclate. Et c’est comme si le romancier français traçait son chemin dans la poussière du sujet, très (trop ?) rarement traité par les romanciers canadiens.

 
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