Depuis mars, plusieurs milliers de livres en Allemagne sont soupçonnés d’être contaminés à l’arsenic. Ils ont été découverts dans des bibliothèques universitaires de Bielefeld ou de Düsseldorf, rapporte le Courrier Picard. Dans le pays, plus de 15 000 livres pourraient contenir de l’arsenic, soit 5 à 7 % des bibliothèques publiques.
Au XIXe siècle, un pigment toxique, appelé vert de Paris ou vert Schweinfur, était utilisé pour fabriquer plusieurs livres. Ce pigment permettait de lutter contre les insectes ou les rongeurs. Cependant, fabriqué à partir de métaux lourds, il peut être cancérigène pour l’homme.
Ce pigment peut également provoquer des maux de ventre, des diarrhées, des nausées voire être mortel. En mars, la BNF affirme avoir identifié 27 ouvrages susceptibles d’être contaminés. Depuis, 23 ont été jugés sûrs. Selon les informations de la BNF, communiquées à Parisienquatre livres ont de l’arsenic sur leurs couvertures.
La BNF rassure en affirmant que ces livres ont été « très peu demandés ces dix dernières années ». Ils ne sont plus disponibles à la réservation. D’autres travaux pourraient être affectés selon Julien Navas, passionné d’objets rares, qui a assuré le Parisien avoir des identifié « au moins une cinquantaine à la BNF ».
Plusieurs œuvres figurent sur la liste des Projet de livre empoisonné, lancée en 2019 par deux restaurateurs, qui catalogue les livres contaminés à l’arsenic. Près de 270 références sont recensées, mais des milliers d’ouvrages pourraient être concernés dans le monde. En France, les bibliothèques universitaires de Strasbourg et de La Sorbonne ont été alertés sur ce risque.
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