Originaire de Marcillac, auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire et l’esthétique du cinéma, Dominique Auzel dirige la maison d’édition toulousaine Privat. Cet ancien professeur de cinéma et conservateur de la cinémathèque de Toulouse, cheville ouvrière de l’espace Georges-Rouquier à Goutrens, vient de publier « Ouvriers, artisans du beau selon Caillebotte ».
En cette année de célébration des 150 ans de l’impressionnisme et des 130 ans de la mort du peintre Gustave Caillebotte, l’Aveyronnais Dominique Auzel vient de publier « Ouvriers, artisans du beau selon Caillebotte » (éditions Henry Dougier, 110 pages, 13,90 €) dans la collection « Le roman d’un chef-d’œuvre ».
Un exercice inédit pour ce natif de Marcillac qui a développé sa passion pour le cinéma en créant un ciné-club à Vallon à l’âge de 15 ans, avant d’écumer les salles obscures de Decazeville avec un autre passionné de cinéma – le scénariste et écrivain Alain Layrac – pendant leurs années de lycée à la Polyvalente où Mlle Steinberg, professeur de français et de philosophie, a allumé la flamme de l’imaginaire créatif culturel.
Célébration des 150 ans de l’impressionnisme
Dominique Auzel a consacré sa vie au cinéma. Titulaire d’une maîtrise d’histoire de l’art, d’un DEA de lettres modernes et d’un doctorat en études cinématographiques, il a enseigné l’histoire du cinéma à Montréal, au Canada, puis à l’Université Toulouse II. Il est également l’auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire et l’esthétique du cinéma. Notamment plusieurs ouvrages sur François Truffaut, Alfred Hitchcock, Georges Rouquier, Émile Reynaud, etc.
Dominique Auzel a également été conservateur de la cinémathèque de Toulouse de 2014 à 2018, mais aussi directeur chez l’éditeur jeunesse Milan et il dirige depuis 2018 la maison d’édition toulousaine Privat. Dans l’Aveyron, il a présidé un temps l’association Georges-Rouquier (qui gère l’espace éponyme à Goutrens) dont il a également été trésorier, et il est toujours membre du conseil d’administration.
Pleins feux sur les « raboteuses »
La collection « Le roman d’un chef-d’œuvre » rassemble des romans écrits autour d’une œuvre. « Un roman nourri de réalité », souligne Dominique Auzel. Avec « Les ouvriers, artisans du beau selon Caillebotte », l’Aveyronnais met à l’honneur « Les raboteurs de parquet », de Gustave Caillebotte.
« Ce tableau m’a toujours intrigué. Je me souviens l’avoir vu avec mon grand-père. Un cadrage un peu photographique ou cinématographique. C’est la première fois que j’écris sur un peintre. À partir des personnages et des objets du tableau et après enquête, j’ai imaginé raconter une histoire plausible. En explorant la vie de Caillebotte, je me suis rendu compte que ce n’était pas seulement l’artiste qui avait fait ce tableau ou d’autres, mais qu’il était aussi un personnage étonnant, un philatéliste, un régatier et un cultivateur de plantes exotiques. Il a permis à de nombreux artistes impressionnistes de survivre, en payant les ateliers de certains. À sa mort, il a laissé un legs de 150 tableaux au musée d’Orsay, ce qui a mis l’impressionnisme à l’honneur et lui a donné une reconnaissance », explique-t-il.
Je me sens reconnaissant que cet endroit reste si beau.
En plus de promouvoir son livre à travers des rencontres, des conférences et des dédicaces, Dominique Auzel réfléchit déjà à son prochain livre sur Hitchcock. En parallèle, il travaille sur un autre projet important : « Je n’ai pas d’enfant. Je veux consacrer la maison familiale à la culture, même après ma mort. En faire un lieu de résidence pour des artistes, des écrivains, des concerts… Je me sens redevable au fait que ce lieu reste aussi beau que jamais. »
Signature le 28 septembre
Dominique Auzel sera présente le 28 septembre de 10h à 12h à l’Hôtel des Fleurines à Villefranche-de-Rouergue ; le 11 octobre au soir, conférence et dédicaces à La Doline à Sébazac ; et le 12 octobre de 17h à 19h à la Maison du Livre à Rodez.
