un patrimoine astronomique oublié remis au goût du jour dans un livre

un patrimoine astronomique oublié remis au goût du jour dans un livre
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Dans son dernier ouvrage sorti en février dernier, Jean-Michel Faidit, astrophysicien, met en avant « Les cosmographes d’Ouvière », instruments de mesure des étoiles, autrefois installés dans plusieurs villes de France pour faire connaître l’astronomie.

Le nom du dernier ouvrage de Jean-Michel Faidit, docteur en histoire de l’astronomie, attire l’attention mais suscite aussi des interrogations. “Les cosmographes d’Ouvière« . De quoi parle-t-on ?

« A l’origine, les cosmographes étaient des géographes qui s’orientaient avec les étoiles », explique l’auteur. Mais pas seulement. C’est aussi le nom donné à un instrument de mesure qui présente «les repères de la voûte céleste, qui permettent de réaliser la cosmographie. La différence avec l’astronomie est que cette discipline décrit les étoiles mais ne cherche pas à prédire leurs mouvements. poursuit le scientifique.

La ville de Nîmes possédait son cosmographe. Initialement installé sur l’esplanade en 1863, il fut ensuite transféré place d’Assas puis au Mont-Duplan. Toujours présent en 1982 lors de la visite de Jean-Michel Faidit, alors étudiant, pour l’inauguration du Planétarium de Nîmes, l’appareil de mesure fut ensuite démonté. Seule la partie métallique présentant les repères est encore visible dans ce lieu de culture de l’astronomie. Selon l’auteur de l’ouvrage, la mairie n’a constaté aucune délibération relative au démantèlement du cosmographe de Nîmes. Les motivations et l’année du retrait restent un mystère.

Une enquête qui s’étend sur plus de 20 ans

Ce qui séduit Jean-Michel Faidit au début des années 2000, c’est la similitude des cosmographes nîmois et montpelliérains. Existe-t-il d’autres appareils de mesure dans d’autres villes ? Qui les a mis en place ? Après quelques années de recherche, les découvertes sont devenues plus faciles en 2010 avec l’archivage progressif des données sur internet. Au total, l’auteur a découvert l’existence de douze cosmographes, tous créés et installés par le même homme, François Ouvière, ingénieur marseillais du XIXe siècle. L’ouvrage retrace ainsi l’histoire de ces cosmographes et de la cosmographie, discipline «enseigné à l’école jusque dans les années 1960» ainsi que la stratégie déployée par ce passionné de vulgarisation de l’astronomie pour coloniser les villes. A ce jour, seuls quatre cosmographes sont encore en place, « face au ciel » : deux en région parisienne ainsi qu’à Montpellier et à Sorèze dans le Tarn. Mais pour celui de Nîmes, l’auteur Jean-Michel Faidit ne cache pas sa volonté de le voir réhabilité et n’a donc pas hésité à en informer la mairie.

 
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