“J’ai écrit pour essayer de comprendre comment on est arrivé à une telle inhumanité dans la gestion de la crise», souffle au micro Bruno Le Dantec. Le premier café littéraire du Salon du livre de Gémenos qui se déroule jusqu’à dimanche soir avait lieu ce samedi matin dans la salle Jean-Jaurès, et avait pour thème Amour, famille et souvenirs. Sur la plateforme, l’auteur de Et mon père, un oiseau ? (chez Out of reach), et Nina Almberg, qui vient de sortir Pour Suzanne (également à Hors d’Reach).
Rencontres et cafés littéraires demain
Dans son ouvrage, Bruno Le Dantec revient sur les derniers instants de son père, parti au cœur de la crise du Covid. Il raconte les adieux empêchés par le confinement, le deuil impossible… »J’ai écrit parce que j’étais un fils dans l’angoisse, mais aussi, à travers l’enquête, pour essayer de comprendre…« Puis, de page en page, il entraîne le lecteur dans l’intime, la mémoire familiale. Un livre “tressé“, donc, comme le dit l’auteur. Trois brins – de colère, de souvenirs et de vie – s’entrelacent pour créer un lien encore plus fort.
Des rendez-vous comme celui-ci, le public pourra en avoir bien d’autres aujourd’hui, puisque le salon rouvre ses portes à 11 heures avec plusieurs rendez-vous et cafés littéraires. Les thèmes ? « Les femmes dans l’histoire », « Le suspense par l’ordinaire », « Ce que l’on doit à Marcel Pagnol »… Les auteurs ? Jessica Nelson pour La tempête (Albin Michel), René Frégni pour Minuit dans la ville des rêves (Gallimard) ou Gérard de Cortanze et ses Vive Frida (Albin Michel).
A ne pas manquer : à midi une rencontre est organisée autour de l’académicien aubagnais animée par son petit-fils Nicolas Pagnol et Floryse Grimaud. Puis, à 14h00, aura lieu une grande interview de l’écrivain et scénariste Tonino Benacquista à l’occasion de la sortie de son livre. Porca miseria (Gallimard).
Pour résumer : il y a de quoi approvisionner votre bibliothèque en prévision des vacances d’été.
