The Snow Door, d’Emily Holmes Coleman : le journal d’une folle

The Snow Door, d’Emily Holmes Coleman : le journal d’une folle
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REVUE – Redécouvert cent ans après sa parution, ce roman dans lequel une femme raconte son séjour dans un hôpital psychiatrique est traduit pour la première fois en français.

La fenêtre de neige est un roman, mais c’est peut-être plutôt un cri. Son auteur, Emily Holmes Coleman, a une langue colérique, furieuse et fiévreuse. En 1930, la jeune femme a 31 ans lorsque les Etats-Unis découvrent son histoire. Une histoire singulière – la seule qu’elle écrira – qui s’inspire de son internement en hôpital psychiatrique après une dépression post-partum. Le livre est reçu comme un conte « authentique et vivant » écrit avec le cœur. Près d’un siècle plus tard, les Éditions Robert Laffont lui redonnent la parole à travers l’excellente traduction d’Agnès Desarthe.

Il a fallu un auteur talentueux, maniant la plume comme le fouet, pour apprivoiser l’écriture de Holmes Coleman. « La syntaxe est contaminée par le trouble mental », note Desarthe dans la préface du livre. Et on ressent cette lutte intérieure au fil des pages. Les mots sont déstructurés, les dialogues décousus, comme si l’auteur avait arraché sa langue au tissu que les mots forment entre eux. « Écrire s’interdit de mettre…

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