Roman
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Un jeune villageois remet sur pied la ferme familiale.
Dans la nuit, Jakob, le personnage principal de Braconnage, suit une rivière, les pieds dans l’eau glacée. Il recherche son chien Landa qui a “J’ai retrouvé le goût du sang”. C’est un point de non-retour pour le jeune agriculteur. On peut aussi penser que Jakob découvre la partie la plus sombre de lui-même. Et le troisième roman traduit de Reinhard Kaiser-Mühlecker fera une boucle qui nous ramènera vers la fin à une scène somnambulique similaire. Jakob va se débarrasser du chien, alors qu’il joue à la roulette russe avec une arme datant de la guerre. Le livre adopte son point de vue, et il sait certainement pourquoi il a fait cela. Le sort du chien, en revanche, suscite perplexité et inquiétude chez le lecteur. Jusqu’où Jacob peut-il aller ? Reinhard Kaiser-Mühlecker se dit fasciné par ce travail d’écriture sur un personnage qu’on ne comprend pas toujours.
Idées « fumer »
Jakob est généralement un « héros » très sympathique. C’est un beau garçon, un travailleur acharné. Taciturne et colérique, certes. Au début, on le voit dans sa vie d’agriculteur dans une ferme abandonnée. Le père, Bert, est un homme fantaisiste au bord de l’internement psychiatrique. Il a vendu les parcelles de la propriété une à une, s’est enlisé dans les idées “les fumeurs”. Le frère aîné est devenu citadin. La mère fait le strict minimum. Une demi-soeur, profiteuse et manipulatrice, “à sa place nulle part”, s’invite régulièrement dans la maison familiale. A l’étage, le
