« Le marché des éditeurs est saturé »

« Le marché des éditeurs est saturé »
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Chapitre annuel incontournable pour les auteurs et les éditeurs, la Foire du livre de Bruxelles était à l’honneur du jeudi au dimanche, à Tour&Taxis. Des dizaines de milliers de lecteurs affluèrent vers leurs ouvrages. Y compris ceux qui se trouvent dans les rayons du Luxembourg Book Service (SLL), de la Province de Luxembourg, qui promeut les auteurs nés, résidant ou publiés ici.

Une trentaine de plumes ont défilé sur son stand, pour consacrer leur(s) œuvre(s). “Entre 100 et 150 nouveaux ouvrages ont été écrits par nos auteurs au cours des 12 derniers moisnote Alicia Morette, de SLL. Ce chiffre est stable d’année en année. Ce qui change, c’est le mode de publication, avec de plus en plus d’autoéditions. Parce que le marché des éditeurs est saturé, ils veulent garder le contrôle… »

Auto-édition ? “Je n’aime pas ce terme”

L’auteure Monique Voz a opté pour l’autoédition. “Mais je n’aime pas ce terme, il a longtemps été plein de mépris de la part des éditeurs et des écrivains publiés.», clame-t-elle.

L’Herbeumontoise a même créé sa propre micro-maison, les Éditions MMMMM, pour ses livres. “Un marché de l’autoédition différent des livres que l’on fabrique soi-même s’est récemment développéelle dit. Mise en page, photos… l’auteur fait tout, puis envoie le livre complet à un imprimeur.»

Monique Voz remercie la SLL. “J’ai toujours été soutenu par la Provinceelle applaudit. Grâce à elle, j’ai pu continuer à produire des récits courts, poétiques et initiatiques. Ce que j’écris n’existe pas ailleurs et n’intéresse donc pas les éditeurs.»

Les lecteurs se confient

Luc Templier a notamment signé L’Imposteur, son dernier ouvrage, publié aux Éditions Academia.

C’est l’histoire d’un homme envoyé par sa mère au petit séminaire, entre les guerres, pour lui assurer une éducation.décrit le Marchois. Il devient prêtre malgré lui. Cependant, lorsque nous prenons le mauvais chemin, nous sommes sur la mauvaise voie. Il devient un criminel et un agresseur.»

L’auteur ajoute : «Les gens qui m’ont lu m’ont dit avoir été victimes d’abus de la part de membres du clergé, systématiquement dans les écoles. L’ampleur du phénomène est encore pire que ce que j’avais imaginé. Mon seul souhait est de nettoyer les branches pourries d’un arbre avec de bonnes racines


Olivier Weyrich : « Il faut être beaucoup plus sélectif »

Pour les éditeurs, comme les Editions Memory et les Editions Weyrich (photo), le Salon du livre est plus que jamais incontournable. ©EDA

Pour les Éditions Mémoire ou Weyrich, il était plus que jamais important de s’impliquer.

Notre trésor est étranglé, peste Olivier Weyrich. Il est difficile d’obtenir une indemnisation pour l’incendie. Surtout, le prix du papier a doublé, passant de 800 € à 1 600 € la tonne, sans parler de la flambée des coûts de transport et d’énergie. Les ventes de livres n’ont pas doublé. Il y a aussi la concurrence d’Amazon et l’affaiblissement du secteur des librairies. Nous devons être beaucoup plus prudents et donc sélectifs. Nous acceptons moins de manuscrits.»

Concernant le secteur de la librairie, l’éditeur développe : «Une ou deux librairies disparaissent chaque semaine en Belgique francophone. Du côté des librairies 100% librairie, le réseau est stable. Quand on ferme, on prend souvent le relais. Mais beaucoup ont des difficultés

Olivier Weyrich insiste : «Les pouvoirs publics doivent soutenir le secteur, comme le cinéma. Les subventions doivent aller au-delà des collections littéraires et des œuvres de poésie et de théâtre. Nous devons également fournir des ressources pour des projets à long terme plus ambitieux. En Belgique, le livre a des ambassadeurs extraordinaires partout dans le monde

Conçu 100% en interne, une première

Les Éditions Weyrich ont profité du Salon pour publier des livres, dont Le testament inattendude Bernard Caprasse, et Quelques années et leur poussièrepar Christian Libens.

Ce sont les deux premiers livres conçus 100% par nos soins, à notre nouvelle adresse à Bastogne», se réjouit Olivier Weyrich.

Le Chestrolais cite également deux ouvrages récents qui font carton plein, Mes cahiers noirspar la journaliste Colette Brackman, et Les arbres qui cachent la forêt, un essai de Benjamin Nollevaux, de Bouillon. “Ce jeune auteur est une belle découverte, il dit des choses intéressantes et a une bonne plume.», se vante-t-il.


Le succès fou du « Running Fox » de Servais

— COMMENTAIRES — Jean-Claude Servais a offert 3 séances de dédicaces à ses admirateurs, notamment sur le stand de son éditeur Dupuis, jeudi et vendredi. La file d’attente était souvent longue pour rencontrer l’auteur gamish, avec parfois jusqu’à une vingtaine d’entre eux dans la file, avec Renard Rusé, libéré en octobre, sous le bras. ©EDA

Jean-Claude Servais a proposé 3 séances de dédicaces à ses admirateurs, notamment sur le stand de son éditeur, Dupuis, jeudi et vendredi. La file d’attente était souvent longue pour rencontrer l’auteur de Gaumes, avec parfois jusqu’à une vingtaine de lecteurs en file, avec un Renard rusésorti en octobre.


Un thriller chez les Ultras Standard

Patrick Dupuis, co-auteur de Carton rouge, chez Éd. Weirich : «C’est notre 4ème thriller chez Weyrich. La suite des 3 autres, mais elle peut, comme celles-ci, être lue indépendamment. Une jeune femme est renversée par une voiture devant un café de supporters du Standard. Un enquêteur se retrouve dans un monde de supporters et de gens ultra grossiers. L’écriture de notre 5ème thriller est en cours. L’intrigue se déroule dans une habitation de la région de Huy.


Luc Templier à Rome pour son prochain roman

Luc Templier, auteur : «En juin, je poursuivrai l’écriture de mon prochain livre en résidence d’auteurs à l’Academia Belgica de Rome, grâce à une bourse de la FWB. Elle aura une liaison avec Rome et Pompéi. Sa Source d’inspiration est l’œuvre Delirium and Dreams in Gravida, de W. Jensen. Une œuvre analysée par Freud, et dans laquelle un archéologue tombe amoureux d’une femme qui est une sculpture

 
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