Luc-Michel Fouassier met Cézallier en majesté dans sa nouvelle œuvre

Luc-Michel Fouassier met Cézallier en majesté dans sa nouvelle œuvre
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Remarqué l’année dernière avec Les pantoufles, Luc-Michel Fouassier revient en librairie avec Cumulonimbus. Un livre qui prend le Cantal pour décor.

«Quand j’écris un livre, je pars d’un lieu et j’imagine une histoire autour de lui. Et j’avais très envie d’écrire sur le Cantal. » Car s’il est enseignant à Paris, Luc-Michel Fouassier a des liens profonds avec le département. Sa mère est originaire de Pierrefort, son oncle et sa tante habitaient Massiac. Et aujourd’hui, ce lointain ancêtre d’Antonin Magne possède une résidence secondaire sur les hauteurs de Condat. « Un endroit que j’adore. Pour sa cuisine, pour les gens et pour le panorama.

Quand on peut voir Sancy, Peyre Ass et Cézallier rien qu’en se retournant, c’est fabuleux. Et j’ai un faible pour Cézallier, je m’y sens tellement libre.

Grave

Comme son héroïne. Photographe à succès, elle a connu une période de grave dépression suite à la disparition de sa fille. Et elle prend prétexte de travailler sur les paréidolies, ces nuages ​​dans lesquels on croit reconnaître une forme, pour partir à sa recherche. Dans sa quête, elle fera une longue pause à Feydit, un hameau d’Allanche. Où, pendant les vacances, elle fut heureuse pour la dernière fois et où sa fille tomba amoureuse.

Le Cantal, refuge du chaos dans le premier livre de Charlotte Dordor

Un sujet sombre, pour un auteur qui s’est fait remarquer avec Les Pantoufles, beaucoup plus léger, vendu à 50 000 exemplaires. « Mais je ne voulais pas sortir une deuxième paire de chaussons », sourit-il. Dans mes livres, j’ai toujours oscillé entre le léger et le plus sérieux. Pour celui-ci, l’idée, outre le lieu, est venue d’une rencontre avec Grégoire Delacourt au cours de laquelle il a parlé de paréidolie. Je ne connaissais pas ce mot, il m’intriguait et j’adorais le concept. D’autant que cela s’accorde bien avec le Cantal. Quoi de plus beau qu’un ciel Cézallier ? »

Fugace

Dans ce cadre comme dans le travail, il a pu travailler sur la perte des repères. Personnages, lecteur et auteur. « J’ai choisi une femme comme héroïne pour me déstabiliser délibérément. Et pour mieux retranscrire son état d’esprit, son errance, je donne une petite information au lecteur, par le toucher, pour qu’il la perde un peu lui aussi. Cela explique aussi le choix du passé, pour mieux coller à mon personnage, avoir le moins de distance possible. Il n’y a pas non plus de dialogues, pour rester dans sa propre bulle. »

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Économie

Mais malgré la gravité du sujet, le texte n’est pas exempt de légèreté. Et la lecture passe comme un nuage par une journée venteuse. Car l’ancien passionné de l’actualité qu’est Luc-Michel Fouassier a un vrai souci d’économie dans son style.

Là où on peut décrire quelque chose en trois lignes, pourquoi le faire en trois pages ? J’aime la simplicité et je ne voudrais pas que mon lecteur s’ennuie. J’essaie donc de donner un sens à chaque phrase, d’en faire le moins possible.

Et puis ça vient aussi de mon rythme d’écriture. Je suis professeur d’école, donc je n’ai pas le temps pendant la journée et j’ai le sommeil lourd… Alors quand j’ai le temps d’écrire, j’essaie d’être concis et de garder le même rythme. » Ce qui lui permet d’avoir un autre livre à paraître cette année, et un prochain en travaux qui pourrait encore traverser l’Auvergne.

Cumulonimbus. Edité par Julliard. 173 pages, 18 €.

Yann Bayssat

 
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