Trois questions à Cécile Cabanac

Trois questions à Cécile Cabanac
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Dans Pleurer, tout nous condamne*, Alice retourne au Pays Basque chez sa tante disparue depuis vingt ans. Cet ancien attaché parlementaire découvre un petit village marqué par cette tragédie, où chacun garde ses secrets.

Comment est née l’idée d’une histoire se déroulant au Pays Basque ?

Je suis originaire de cette région. C’est lors d’une randonnée familiale dans le petit village de Saint-JustIbarre que j’ai imaginé une disparition non résolue. Mon travail d’auteur consistait à transformer cette terre que j’associe à la lumière, à la joie et à la famille en toile de fond inquiétante d’un roman sombre.

Cette enquête est menée par une femme, autour de femmes…

Ils ont tous un rôle prépondérant dans ce roman et on dit souvent que la société basque est matriarcale. Alice est à la recherche de la vérité et sa mère Annabelle a perdu sa sœur dans des circonstances bien étranges, mais elle a tellement peur de la vérité qu’elle interdit à sa fille de troubler le passé. Toutes les familles ont leurs secrets que leurs membres gardent enfouis, mais j’aime l’idée qu’à force de dénégations et de mensonges, ils refont surface et bouleversent l’ordre des choses.

Vous évoquez les liens entre l’Argentine et les Basques, jusqu’où vont-ils ?

J’ai voulu ancrer cette histoire dans l’histoire plus large du Pays Basque. Des liens avec l’Argentine et l’Amérique latine existent toujours. Enfant, on me racontait l’histoire de ceux qui y allaient pour tenter leur chance. Beaucoup ont échoué et n’ont pas eu les moyens de revenir, d’autres ont prospéré et suscité la convoitise. Ces liens sont au cœur de mon intrigue et expliquent pourquoi le principal suspect de la disparition du docteur Diane Trajan a échappé aux poursuites.

* Pleurer, tout nous condamnede Cécile Cabanac, Fleuve Éditions, 425 p., 20,90 euros.

 
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