P.Pour son premier déplacement hors de Washington, vendredi 24 janvier, Donald Trump a choisi Los Angeles. Même en tant que président, il ne compte pas laisser passer une si belle occasion de se moquer de la Californie, ni même d’humilier les démocrates qui dirigent l’État le plus peuplé du pays.
Les incendies qui ont ravagé plusieurs quartiers de la « capitale du cinéma » entre le 7 et le 10 janvier, et l’impréparation qu’ils ont révélé, sont arrivés à point nommé pour lui permettre de mettre en pratique l’approche transactionnelle qu’il entend désormais appliquer dans les relations entre Washington et les États du fédération : pas d’aide humanitaire sans un minimum de coopération.
Quelques jours avant son départ, Joe Biden avait accordé une aide massive à la mégalopole californienne pour sa reconstruction, mais le gouverneur de l’État, Gavin Newsom, et la maire de Los Angeles, Karen Bass, restent à la merci d’un ukase des Blancs. Maison. D’autant que Donald Trump a renouvelé ses accusations contre l’État démocrate, qui, selon lui, gaspille de l’eau. Son allié Mike Johnson, le président de la Chambre des représentants, n’a pas exclu, de son côté, d’utiliser l’aide fédérale pour faire tomber un Etat qui refuse de suivre les injonctions de la nouvelle administration sur les expulsions de personnes sans papiers.
« Le dénigrement californien »
Donald Trump ne pourrait pas ravir davantage ses partisans. À leurs yeux, la Californie est l’anti-modèle, le symbole des excès des politiques progressistes et du « wokisme ». La propension au « California bashing » n’est pas nouvelle au sein du Parti républicain. Mais à cause de la candidature de Kamala Harris, l’ancienne procureure de l’État, le statut de bouc émissaire du Golden State a redoublé dans la guerre culturelle nationale.
-Il n’en a pas toujours été ainsi. Pendant la majeure partie du 20e sièclee siècle, la Californie était considérée comme l’eldorado des nouveaux chercheurs d’or. Les gens y venaient en quête de gloire, de plages, de liberté et de renouveau. L’aura de la Californie s’est ternie dans les années 1960 et 1970, lorsque les conservateurs ont découvert que l’État abritait également des manifestants (à Berkeley), des hippies (à San Francisco) et des partisans de l’amour libre (partout). ).
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