Netanyahu n’est-il pas près de démissionner pour rendre des comptes sur sa gestion ?

Netanyahu n’est-il pas près de démissionner pour rendre des comptes sur sa gestion ?
Netanyahu n’est-il pas près de démissionner pour rendre des comptes sur sa gestion ?

En Israël, de nombreuses démissions ont suivi les attentats sanglants du 7 octobre 2023. Mardi, le chef de l’armée israélienne Herzi Halevi a présenté sa démission, reconnaissant sa « responsabilité » dans les violences terroristes du Hamas. Avant lui, le général Aharon Haliva, chef du service de renseignement militaire, a démissionné en avril. ” Depuis [le 7 octobre]Je porte en moi ce jour sombre, jour après jour, nuit après nuit », a-t-il écrit dans sa lettre de démission.

Face à ce nouveau départ, le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a demandé au Premier ministre Benjamin Netanyahu d’assumer à son tour « ses responsabilités » et de quitter son poste. Mais «la démission de Benyamin Netanyahou n’est pas du tout à l’ordre du jour du point de vue du gouvernement», assure Jean-Marc Rickli, directeur des risques globaux et émergents au Centre de politique de sécurité de Genève.

“Je ne suis même pas sûre qu’il comprenne sa responsabilité dans les événements du 7 octobre. Si tel était le cas et s’il avait voulu démissionner, il l’aurait déjà fait”, renchérit Elizabeth Sheppard Sellam, directrice du Comité international et politique. programme de relations publiques à l’Université de Tours, spécialiste des questions de défense et de politique israélienne.

« Les politiques étaient-ils au courant ? »

“Encore une fois”, les sources de Poste de Jérusalem lui a confirmé que le Premier ministre israélien n’avait « aucune intention de démissionner comme les autres acteurs majeurs des échecs sécuritaires du 7 octobre ». Jusqu’à présent, les personnalités de haut rang qui ont reconnu leur responsabilité dans l’échec sécuritaire du 7 octobre 2023 étaient exclusivement affiliées à l’appareil militaire israélien.

« L’attaque a montré des défaillances significatives dans la manière dont l’armée israélienne a géré les menaces. Plus d’un an avant l’attaque, les services de renseignement israéliens ont découvert un document intitulé Le mur de Jéricho qui faisait état d’un plan d’attaque extrêmement similaire à ce qui s’est passé. La question est : « les politiciens le savaient-ils ? et le gouvernement en place n’a évidemment aucun intérêt à faire la lumière sur ce qui s’est passé, surtout s’il en a réellement la responsabilité », analyse Jean-Marc Rickli.

-

« De nombreuses victoires opérationnelles »

Si le journal Ha’Aretz estime désormais que « la pression va passer des militaires vers le gouvernement », rien n’est moins sûr. « Netanyahu a vraiment rattrapé l’opinion publique », souligne Elizabeth Sheppard Sellam. Le fonctionnement des téléavertisseurs [de combattants du Hezbollah]l’élimination des dirigeants du Hezbollah… Il a remporté de nombreuses victoires et est monté dans les sondages. »

En effet, selon AA (l’agence de presse gouvernementale turque), qui cite un sondage de mi-décembre, la popularité du Likoud, le parti du Premier ministre, est en augmentation. « Benyamin Netanyahou a remporté de nombreuses victoires opérationnelles : la décapitation du Hamas, du Hezbollah, la chute de Bachar al-Assad en Syrie, qui met grandement à mal le couloir logistique entre l’Iran et le Liban. La capacité de l’Iran à nuire à Israël est très affaiblie », ajoute Jean-Marc Rickli.

Une « capacité impressionnante à renaître de ses cendres »

Présenté comme au crépuscule de sa vie politique il y a un an et demi, alors que la rue répandait sa fureur et exigeait son départ, Benjamin Netanyahu se trouve désormais dans une bien meilleure position. Au point que, selon un sondage publié par la chaîne israélienne Channel 12 fin septembre, le Premier ministre pourrait être réélu si des élections avaient lieu demain.

« C’est une bête politique qui a une capacité impressionnante à renaître de ses cendres, à l’image de Donald Trump. Et, actuellement, personne ne veut d’une instabilité politique qui pourrait coûter la vie aux otages du Hamas », déclare Elizabeth Sheppard Sellam. La situation est donc favorable au Premier ministre israélien dans des proportions inimaginables il y a encore quelques mois.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

-

PREV Vladimir Poutine «prêt» à parler à Donald Trump et attend les «signaux» du président américain – 24/01/2025 à 13:25
NEXT L’OMS va réduire ses coûts et redéfinir ses priorités après le retrait des États-Unis