(Washington) Donald Trump a traité mardi son ancien conseiller à la sécurité nationale à la Maison Blanche, lors de son premier mandat, d’« idiot » et l’a privé de la protection des services secrets pour les hauts fonctionnaires.
Publié à 17h53
Mis à jour à 20h03
« Nous n’assurerons pas la sécurité des gens pour le reste de leur vie. Pour quoi? », a demandé le président américain lors d’une conférence de presse à propos de John Bolton.
«Je l’ai pris pour une personne vraiment stupide mais je l’ai mis à profit car à chaque réunion [internationale] avec John Bolton, les gens ont cru qu’il allait les attaquer parce que c’est un belliciste”, a ajouté la tribune.
Le visage couvert d’une épaisse moustache, ce républicain de 76 ans s’est fait connaître internationalement comme ambassadeur à l’ONU sous la présidence de George W. Bush, lors de la guerre en Irak.
Plus tôt mardi, il a lui-même annoncé
Il a encore affirmé mardi qu’il était la cible d’un plan d’assassinat fomenté par l’Iran entre 2021 et 2022. Téhéran aurait voulu venger la mort de son général Qassem Soleimani, tué le 3 janvier 2020 lors d’une frappe de drone en Irak ordonnée par l’Iran. Donald Trump lors de son premier mandat (2017-2021).
« Tueurs à coups »
John Bolton a également rappelé que la justice, sous l’administration de Joe Biden, avait inculpé en août 2022 un Iranien en fuite, soupçonné d’appartenir aux Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, et d’avoir sponsorisé un projet d’assassinat par « essayer de recruter un tueur à gages pour [l]e montre ».
-Depuis septembre, Washington offre jusqu’à 20 millions de dollars pour toute information permettant l’arrestation de cet homme, Shahram Poursafi, alias Mehdi Rezayi.
Selon John Bolton, le président de l’époque, Joe Biden, avait prolongé en janvier 2021 sa mesure de protection des services secrets, mais Donald Trump l’en a privé lundi et a coupé tout accès aux données de sécurité et de renseignement.
Un décret présidentiel lui reproche d’avoir révélé « des informations sensibles de son passage » à la Maison Blanche, de 2018 à 2019.
“La menace demeure, comme en témoigne la récente arrestation de quelqu’un qui avait tenté d’organiser l’assassinat du président Trump”, a prévenu M. Bolton, faisant référence aux rumeurs d’un projet d’attaque iranienne contre M. Trump.
En septembre, un Pakistanais de 46 ans, proche de l’Iran et accusé de « terrorisme » pour avoir comploté l’assassinat d’un responsable américain, avait plaidé non coupable devant la justice fédérale. Asif Merchant est accusé d’avoir cherché à recruter des tueurs à gages.
Le ministre de la Justice de Joe Biden, Merrick Garland, avait exclu tout lien avec la tentative d’assassinat contre le candidat Trump lors d’un rassemblement en Pennsylvanie le 13 juillet.
Le 14 janvier sur NBC News, le président iranien Massoud Pezeshkian a de nouveau nié toute implication de l’Iran.