Colombie –
Le chef de l’ONU appelle à la fin des violences contre les civils
Le président colombien Gustavo Petro a déclaré lundi l’état d’urgence à la suite d’affrontements entre guérilleros qui ont déjà fait plus de 100 morts.
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Le secrétaire général de l’ONU, “très préoccupé” par les violences entre guérilleros en Colombie, a appelé mardi à “la fin immédiate des actes de violence contre la population civile”, selon un communiqué de son porte-parole.
Antonio Guterres « est très inquiet des récentes violences dans la région de Catatumbo en Colombie liées à des affrontements entre groupes armés », a déclaré Stéphane Dujarric.
“Il condamne les meurtres de civils, notamment d’anciens combattants signataires de l’accord de paix de 2016, de défenseurs des droits humains et de dirigeants sociaux”, a-t-il ajouté. Et il « appelle à la fin immédiate des actes de violence contre la population civile et à un accès sans entrave à l’aide humanitaire ».
20 000 personnes déplacées
Le président colombien Gustavo Petro a déclaré lundi l’état d’urgence en réponse aux affrontements entre guérilleros qui ont fait plus de 100 morts et 20 000 déplacés en moins d’une semaine.
Ces violences concernent particulièrement la région de Catatumbo, au Nord-Est, à la frontière avec le Venezuela. Avec plus de 50 000 hectares de cultures de coca, aliment du long conflit armé, cette région est un symbole de la guerre interne qui a fait plus de 9,5 millions de victimes, dont des déplacés, en six décennies.
-Les guérilleros de l’ELN (Armée guévariste de libération nationale) y ont lancé jeudi dernier une attaque sanglante contre les dissidents rivaux de la défunte guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et la population civile.
Les négociations de paix suspendues
Dans ce contexte, Gustavo Petro a décidé de suspendre les négociations de paix entamées avec l’ELN. L’accord de paix de 2016 avec la guérilla marxiste des FARC, alors guérilla la plus puissante d’Amérique latine, a contribué à réduire temporairement la violence en Colombie, premier producteur de cocaïne.
Mais le conflit interne s’est encore intensifié ces dernières années en raison des opérations des groupes dissidents des FARC, de la guérilla guévariste de l’ELN et du cartel Clan del Golfo, entre autres groupes armés.
Le secrétaire général de l’ONU, prenant acte de la suspension des discussions avec l’ELN, a insisté mardi sur l’importance de « la pleine mise en œuvre » de l’accord de paix, « pierre angulaire de la consolidation de la paix en Colombie ».
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