Israël va libérer 737 prisonniers palestiniens dans la première phase de l’accord

Israël va libérer 737 prisonniers palestiniens dans la première phase de l’accord
Israël va libérer 737 prisonniers palestiniens dans la première phase de l’accord

L’accord de trêve entre Israël et le Hamas, pour lequel le gouvernement israélien a donné son feu vert définitif samedi, doit entrer en vigueur dimanche à 6h30. Il prévoit la libération des premiers otages israéliens en échange de détenus palestiniens.

Le gouvernement israélien a donné samedi son feu vert définitif à l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas dans la bande de Gaza. Le Conseil des ministres a approuvé le plan tôt samedi, malgré l’opposition des ministres d’extrême droite. La trêve doit entrer en vigueur dimanche à 6h30 GMT, a indiqué le Qatar, ouvrant la voie à l’entrée en vigueur dimanche d’une trêve accompagnée de la libération des premiers otages israéliens en échange de détenus palestiniens.

Annoncé mercredi par le Qatar et les Etats-Unis, cet accord vise à aboutir à terme à « une fin définitive à la guerre » qui a causé des dizaines de milliers de morts en plus de 15 mois dans le territoire palestinien dévasté, selon le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

“Comme convenu entre les parties impliquées dans l’accord et les médiateurs, le cessez-le-feu dans la bande de Gaza débutera à 8h30 le dimanche 19 janvier, heure locale de Gaza”a écrit samedi matin le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed al-Ansari, sur son compte X. « Nous conseillons aux habitants de prendre leurs précautions, de faire preuve d’une extrême prudence et d’attendre les instructions des sources officielles »il a ajouté.

Le Hamas a déjà annoncé qu’il approuvait les termes de l’accord et s’engageait à les respecter. Mais en attendant que la trêve commence, à la veille de l’investiture lundi du président élu américain Donald Trump, l’armée israélienne a poursuivi ses frappes aériennes sur le territoire palestinien, tuant plus de 100 personnes depuis mercredi, selon les services d’urgence.

Libération de 33 otages

Dans sa recommandation en faveur du projet, le cabinet de sécurité israélien avait jugé, « après avoir examiné tous les aspects politiques, sécuritaires et humanitaires de l’accord proposé »qu’il a soutenu « la réalisation des objectifs de guerre ».

L’accord prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages détenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. En échange, Israël libérera 737 prisonniers palestiniens, a annoncé le ministère de la Justice, précisant que leur libération n’interviendra pas avant le 4 octobre. 1h00 dimanche (14h00 GMT). Les autorités israéliennes ont désigné dimanche 95 détenus à libérer, en majorité des femmes et des mineurs, dont la plupart ont été arrêtés après le 7 octobre, et ont indiqué avoir pris des mesures pour les libérer. « empêcher toute manifestation publique de joie » à leur sortie.

Parmi les prisonniers qui devraient être libérés figure Zakaria Zubeidi, responsable de plusieurs attaques contre des civils israéliens et ancien chef des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, la branche armée du parti Fatah, qui s’est évadé de prison israélienne en 2021.

Les premières libérations d’otages devraient avoir lieu dimanche, a annoncé le gouvernement. Selon un responsable militaire israélien, trois points d’accueil ont été installés à la frontière avec Gaza, d’où les otages, soignés par des médecins, seront acheminés vers les hôpitaux. Selon deux sources proches du Hamas, le premier groupe devrait être composé de trois femmes israéliennes. Deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, figurent parmi la liste des 33 premiers otages disponibles à la libération, selon Paris.

Tous deux ont été kidnappés au kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, libérés lors de la première trêve en novembre 2023. “C’est le moment qu’on attendait (…), j’espère vraiment qu’on verra mon grand-père rentrer à la maison, debout, vivant”a déclaré vendredi à Tel Aviv Daniel Lifshitz, petit-fils d’Oded Lifshitz, 84 ans, kidnappé à Nir Oz.

-

“Espoir”

Avant même le début de la trêve, les Palestiniens déplacés, chassés par les bombes et les combats, se préparent à rentrer chez eux. “Je vais (…) enlever les décombres de la maison et poser ma tente sur les décombres”anticipe Oum Khalil Bakr, réfugiée à Nousseirat. « Nous savons qu’il fera froid et que nous n’aurons pas de couvertures pour dormir, mais ce qui compte c’est de retourner sur nos terres »ajoute cette mère de dix enfants.

Beaucoup « trouveront tout leur quartier détruit » sans aucun service essentiel, prévient Mohamed Khatib, de l’organisation Medical Aid for Palestine à Gaza. “La souffrance va continuer (…) mais au moins il y a de l’espoir”ajoute-t-il, alors que les organisations humanitaires anticipent des obstacles considérables pour venir en aide à la population.

La guerre, qui a provoqué un certain nombre de destructions à Gaza « sans précédent dans l’histoire récente »selon l’ONU, a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien. Elle a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.

Au moins 46 876 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Trois phases

L’accord, fruit de laborieuses négociations, a été débloqué à l’approche du retour de Donald Trump à la Maison Blanche lundi. Outre les premières libérations d’otages, la première phase comprend, selon le président américain Joe Biden, « un cessez-le-feu total »un retrait israélien des zones densément peuplées et une augmentation de l’aide humanitaire.

La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité. Au cours de la première phase, les termes de la seconde seront négociés, à savoir « une fin définitive à la guerre »selon le Premier ministre du Qatar, Mohammed bin Abdelrahmane Al-Thani.

Vendredi, les médiateurs égyptiens, qatariens, américains et israéliens ont convenu de créer une salle d’opérations conjointe au Caire pour « assurer une coordination efficace » et le respect des conditions de la trêve, et pour faciliter l’entrée de 600 camions humanitaires par jour, a déclaré une source égyptienne bien informée. Actualités Al-Qahera.

Déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, la bande de Gaza assiégée a été ravagée par la guerre et la quasi-totalité de ses 2,4 millions d’habitants ont été déplacés. Le cessez-le-feu laisse planer le doute sur l’avenir politique de Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007.

L’Autorité palestinienne, rivale du mouvement islamiste, est prête à « entière responsabilité » à Gaza, a déclaré vendredi son président, Mahmoud Abbas, dans sa première déclaration après l’annonce de l’accord. Considérablement affaibli, le Hamas est cependant encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif fixé par Benjamin Netanyahu, selon les experts.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

-

PREV qu’attendre du 2e mandat présidentiel de Donald Trump ?
NEXT Dimanche je redeviens audible – Melenchon.fr