près de 70% des bâtiments endommagés ou détruits

près de 70% des bâtiments endommagés ou détruits
près de 70% des bâtiments endommagés ou détruits

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, l’offensive israélienne a provoqué un niveau de destruction “sans précédent dans l’histoire récente”, selon l’ONU. Israël doit encore approuver un accord de cessez-le-feu dans le territoire palestinien annoncé mercredi.

Plus de 170 000 bâtiments endommagés ou détruits

Selon la dernière évaluation des dégâts du Centre satellite des Nations Unies (Unosat), au 1er décembre, environ 69 % des bâtiments ont été endommagés ou détruits dans la bande de Gaza, soit 170 812 au total.

Les chercheurs américains Corey Scher et Jamon Van Den Hoek, s’appuyant également sur des analyses satellitaires, mais utilisant une méthodologie différente, ont dénombré 172 015 bâtiments au 11 janvier 2025, ce qui équivaut pour eux à 59,8 % des bâtiments de la bande de Gaza.

Depuis le 7 octobre 2023 et l’attaque sans précédent menée par le Hamas sur le sol israélien, qui a entraîné la mort côté israélien de 1.210 personnes, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens et incluant des otages morts ou blessés. tués en captivité dans la bande de Gaza, l’armée israélienne bombarde sans relâche ce territoire exigu et densément bâti de 365 kilomètres carrés.

La campagne militaire israélienne de représailles contre la bande de Gaza a fait jusqu’à présent au moins 46 788 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.

Rafah à moitié détruit

Selon des analyses satellitaires de chercheurs américains, au nord, la ville de Gaza, qui comptait 600 000 habitants avant la guerre, a vu près des trois quarts (74,2 %) de ses bâtiments touchés.

À Rafah, à l’extrême sud, grande ville la moins endommagée de la bande de Gaza, 48,7 % des bâtiments ont été touchés (contre 33,9 % en avril). Les façades des immeubles et des maisons de cette ville frontalière avec l’Egypte, où les troupes israéliennes sont engagées sur le terrain depuis début mai, sont éventrées ou complètement détruites.

Selon Amnesty International, sur 58 km2 le long de la frontière du territoire palestinien avec Israël, plus de 90 % des bâtiments auraient été « détruits ou gravement endommagés » entre octobre 2023 et mai 2024.

Les Nations Unies ont estimé que la reconstruction du territoire prendrait jusqu’à 15 ans et coûterait plus de 50 milliards d’euros.

Un hôpital sur deux « partiellement » opérationnel

Les hôpitaux sont souvent pris pour cible par l’armée israélienne, qui accuse les combattants du Hamas de les utiliser comme bases d’abri ou pour lancer des attaques. L’hôpital Kamal Adwan, l’un des rares établissements médicaux fonctionnels dans le nord de la bande de Gaza, est « vide » et « hors service », selon l’OMS, depuis un raid majeur fin décembre.

Seuls au maximum 18 des 36 hôpitaux (50 %) sont « partiellement » opérationnels, selon l’OMS, avec une capacité totale de 1 800 lits. Le système de santé est « au bord de l’effondrement total », prévenait l’ONU le 31 décembre.

Pour les lieux de culte, en combinant les données d’Unosat et la base de données internationale OpenStreetMap (données collaboratives et ouvertes), il apparaît que 83 % des mosquées ont été endommagées ou détruites.

Près de 90% des écoles endommagées

Les bâtiments scolaires, qui servent de refuge aux personnes déplacées, notamment ceux sur lesquels flotte le drapeau bleu de l’ONU, paient également un lourd tribut, l’armée israélienne accusant le Hamas de les utiliser pour cacher ses combattants.

Au 1er décembre, l’UNICEF dénombrait au moins 496 écoles endommagées, soit près de 88% des 564 établissements recensés. Parmi eux, 396 ont été directement concernés.

68% des surfaces agricoles

Selon les images du centre satellite de l’ONU, datant du 26 septembre 2024, 68 % des surfaces agricoles ont été endommagées, soit 103 km2. Dans le gouvernorat de Gaza Nord, 79%, et dans celui de Rafah, 57%.

La destruction des actifs agricoles (y compris les systèmes d’irrigation, les élevages, les vergers, les machines et les installations de stockage) est encore plus importante avec entre 80 et 96 % « décimés » d’ici le début de l’année 2024, selon un rapport de la Conférence des Nations Unies sur l’agriculture. Commerce et développement publié en septembre.

Le réseau routier est endommagé à 68% avec un total de 1.190 km de routes détruites, 415 km gravement endommagés et 1.440 km modérément endommagés, selon une « analyse préliminaire » de l’Unosat sur les données du 18 août.

En décembre, l’ONU a souligné que « la rapidité et l’ampleur des massacres et des destructions dans la bande de Gaza sont sans précédent dans l’histoire récente ».

 
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