Après la victoire écrasante de Zoran Milanović à l’élection présidentielle, certains Croates voient le résultat comme un vote de protestation contre le gouvernement d’Andrej Plenković
Le président croate sortant Zoran Milanović a été réélu à une écrasante majorité Dimanche, en remportant 1,1 million de voix, soit près de quatre fois plus que son adversaire Dragan Primoracsoutenu par le parti au pouvoir, l’Union démocratique croate (HDZ).
Mais dans les rues de Zagreb, les réactions des Croates dressent un tableau plus mitigé.
« Je pense que nous avons voté contre le parti au pouvoir, le HDZ, plutôt que pour Milanović »» déclare Jadranka Kuhar, une habitante de Zagreb. « Quoi qu’il en soit, c’est un bon résultat, j’en suis content. Je pense qu’il est assez fou pour s’opposer au Premier ministre et obtenir quelque chose..
« Oui, j’ai écouté sa déclaration ce matin lorsqu’il a dit qu’il enterrerait la hache de guerre avec le gouvernement. Si tel est le cas, ce serait formidable.estime Mato Sicek, également résident de la capitale croate. “Mais il pourrait changer d’avis du jour au lendemain et dire quelque chose de complètement différent demain.”.
Profonds désaccords entre le président et le premier ministre
Zoran Milanović était a failli remporter l’élection présidentielle au premier tour il y a deux semainesavec 49% des voix.
Le président croate est parfois comparé à Donald Trump en raison de son style de communication combatif avec ses opposants politiques. Il est farouchement opposé au Premier ministre conservateur Andrej Plenković et à son gouvernement.
Zoran Milanović accuse régulièrement le gouvernement HDZ de corruption systémique, tandis qu’Andrej Plenković qualifie le président de menace pour la position internationale de la Croatie et « pro-russe ».
Des accusations que Zoran Milanović conteste, même siil s’oppose toujours au soutien militaire occidental à l’Ukraine et a accusé l’Union européenne d’être antidémocratique.
Malgré des pouvoirs limités, de nombreux Croates estiment que le poste de président est essentiel à l’équilibre du pouvoir politique dans un pays principalement gouverné par le HDZ.
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