Le nez du président Boluarte dans le viseur de la justice

Le nez du président Boluarte dans le viseur de la justice
Le nez du président Boluarte dans le viseur de la justice

Pérou

Le nez du président Boluarte dans le viseur de la justice

La présidente péruvienne Dina Boluarte est accusée d’avoir subi une opération du nez sans en informer le Parlement. Cela pourrait conduire à son licenciement.

Publié aujourd’hui à 22h41

Abonnez-vous maintenant et profitez de la fonction de lecture audio.

BotTalk

La présidente péruvienne Dina Boluarte a comparu lundi devant le tribunal pour une affaire qui pourrait lui valoir plus qu’un nouveau profil : une opération du nez en juillet 2023 tenue secrète et nuancée depuis sa révélation d’abandon de poste.

Dina Boluarte s’est présentée dans la matinée au parquet de Lima, où elle a été interrogée pendant plus de quatre heures avant de repartir sans faire de déclaration. C’est la première fois qu’elle témoigne dans cette affaire, qui pourrait donner lieu à une demande de destitution du Parlement.

Le scandale a éclaté le 5 décembre après que son ancien premier ministre Alberto Otarola a révélé que la dirigeante s’était fait refaire le nez sans en informer le Parlement, comme l’exige la loi, en raison du risque de complications pour sa santé.

« Délit d’abandon de poste »

Le parquet a alors ouvert une enquête pour déterminer si Dina Boluarte, une avocate de 62 ans, avait commis un « délit d’abandon de fonction » et n’a pas informé le gouvernement et le Parlement de cette opération.

Selon certains parlementaires et juristes, Dina Boluarte a violé la Constitution, ce qui pourrait conduire à une procédure de destitution ou de vacance. Dans un message au pays le 13 décembre, la dirigeante a confirmé l’opération réalisée en 2023, mais a précisé qu’elle était nécessaire pour sa santé.

“Il ne s’agissait pas d’une intervention esthétique, mais d’une intervention nécessaire et essentielle pour ma santé”, a-t-elle déclaré, assurant que l’opération ne lui avait causé aucun type de handicap et n’avait pas gêné l’exercice de ses fonctions de présidente.

La cote de popularité au plus bas

Dina Boluarte a exclu en décembre de démissionner en raison de cette affaire et a assuré qu’elle “quitterait le palais (présidentiel) par la grande porte” à la fin de son mandat en juillet 2026.

Dina Boluarte, dont la cote de popularité est au plus bas, fait l’objet de plusieurs autres enquêtes dont l’enquête dite « Rolexgate », relative aux montres et bijoux de luxe, qu’elle n’aurait pas déclarée.

Elle est également poursuivie pour sa responsabilité présumée dans la répression des manifestations qui ont éclaté lors de son accession au pouvoir début décembre 2022 après le limogeage de l’ancien président Pedro Castillo. La répression a fait au moins 50 morts.

En plus de huit ans, le Pérou a connu six présidents différents, ce qui constitue la pire vague d’instabilité politique de son histoire moderne.

Bulletin

“Dernières nouvelles”

Vous voulez rester au courant de l’actualité ? « 24 Heures » vous propose deux rendez-vous par jour, directement dans votre boîte email. Ainsi, vous ne manquez rien de ce qui se passe dans votre canton, en Suisse ou dans le monde.

Autres bulletins d’information

Se connecter

AFP

Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.

0 commentaires

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV « Nous voulons célébrer cette espérance parce que dans notre foi chrétienne… » (Abbé Adrien Papa Sarr)
NEXT près de 70% des bâtiments endommagés ou détruits