ÉTATS-UNIS – Bébé ne percera pas. Alors que Donald Trump répétait lors de sa campagne électorale qu’il souhaitait « doublure, doublure, doublure » (« Fore bébé, fore »), le président démocrate Joe Biden devrait annoncer ce lundi 6 janvier une interdiction totale des forages gaziers et pétroliers sur une superficie de plus de 250 millions d’hectares le long des côtes américaines.
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L’information a été diffusée dans la presse américaine avant même d’être officialisée, notamment par Politico et Bloomberg. Une source anonyme a déclaré à Politico que toute la côte atlantique, l’est du golfe du Mexique, la côte Pacifique, de l’État de Washington à la Californie, et même certaines parties de l’Alaska étaient concernées par cette interdiction.
Comme l’explique New York Times, Joe Biden devrait invoquer la loi de 1953 dite Outer Continental Shelf Lands Act pour empêcher à tout prix les compagnies pétrolières et gazières de forer, comme le souhaiterait Donald Trump. Ces derniers espèrent grâce à cette manœuvre réduire drastiquement les coûts de l’énergie, alors que l’inflation mine le pouvoir d’achat des Américains.
Une décision qui marque son héritage politique
Dans le détail, ajoute le quotidien américain, l’article 12(a) de cette loi permet à un président d’arrêter les forages. En revanche, il ne prévoit pas la levée de cette interdiction, empêchant de fait Donald Trump de revenir sur la décision de son prédécesseur une fois à la Maison Blanche.
Le New York Times ajoute que Joe Biden tente avec cette décision d’être un président actif sur les questions environnementales alors qu’il quitte le Bureau Ovale plus impopulaire que jamais, notamment en raison de la hausse des prix sous son mandat. Le démocrate avait déjà voulu marquer les esprits en étant le premier président américain en exercice à se rendre en Amazonie en novembre dernier.
Comme le soulignent les scientifiques, les forages sont incompatibles avec l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre et donc du réchauffement climatique. Climatosceptique et surtout préoccupé par l’économie, Donald Trump n’a que faire de leurs avertissements.
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