Pourquoi Gérard Bonnet s’est-il aventuré sur ce chemin de terre en pleine nuit ? Pourquoi a-t-il pris soin de verrouiller son véhicule avant de partir à pied ? Autant de questions qui restent sans réponse. Lundi, l’homme a disparu alors qu’il effectuait sa tournée quotidienne. Après d’intenses recherches, son corps sans vie a été retrouvé dans un cours d’eau.
Le Kangoo situé dans la forêt
« Il a quitté la maison vers 4 heures du matin pour livrer des journaux. Il suit le même parcours depuis 20 ans. Il est passé par les communes de Champlive, Osse et Bouclans, confie son petit-fils, William Bonnet. Au hameau d’Ambre, il distribue L’Est républicain dans quelques boîtes aux lettres avant de disparaître. Nous avons essayé de le contacter à plusieurs reprises, mais son téléphone portable est resté déconnecté. »
Le jour de sa disparition, un hélicoptère de la gendarmerie a balayé les lieux à la recherche du septuagénaire. Les opérateurs ont utilisé une puissante caméra thermique pour le localiser. Ce travail minutieux n’a rien donné. Dans la soirée, un nouvel élément a été porté à la connaissance des enquêteurs. Il s’agit d’un agent de l’ONF qui a retrouvé son véhicule coincé dans un chemin de terre, à trois kilomètres à l’est de Glamondans. Un maître-chien policier s’est rendu sur les lieux à la recherche d’une piste. Les Saint-Hubert s’engouffrent dans la forêt sans parvenir à localiser Gérard Bonnet.
Des plongeurs l’ont trouvé dans l’eau
Face à l’urgence de la situation, ses proches ont demandé l’aide d’amis, d’habitants du quartier et de chasseurs pour mener une chasse. En quelques heures, cet élan de solidarité a rassemblé une centaine de personnes. Sous les ordres des gendarmes, des groupes sillonnaient les bois, appelant le malheureux. « Il a beaucoup plu ces derniers jours. Le sol est détrempé, fait remarquer un participant. C’est aussi une zone où la végétation est dense, les recherches sont compliquées. »
En fin d’après-midi, des plongeurs de Saint-Jean-de-Losne (Côte-d’Or) ont poursuivi ce travail en sondant l’Audeux. Une rivière gonflée par les fortes pluies de ces derniers jours, qui se situe au milieu de la zone de recherche. A la tombée de la nuit, le corps de la victime a été découvert immergé dans l’eau par la police. Afin d’évacuer toutes les hypothèses, une autopsie sera pratiquée dans les prochains jours, a confirmé ce mardi soir le parquet de Besançon.