« L’annonce de la chute du régime syrien a fait tomber les masques que les exilés étaient contraints de porter »

« L’annonce de la chute du régime syrien a fait tomber les masques que les exilés étaient contraints de porter »
« L’annonce de la chute du régime syrien a fait tomber les masques que les exilés étaient contraints de porter »

jeIl serait difficile d’exprimer avec des mots ce qu’ont ressenti les exilés syriens à l’annonce de la chute brutale du régime de Bachar Al-Assad, le 8 décembre 2024, à moins de tout aplatir avec des généralisations qui ne reflètent pas les répercussions personnelles d’années de dictature, révolution, guerre et exil.

Des sentiments mêlés d’exultation, de joie, de soulagement et d’étonnement sans doute, mais aussi de tristesse et de chagrin pour les morts, les blessés et les disparus, sans oublier la colère pour l’immense gâchis humain de cette décennie sanglante (2011-2024). La fuite du dictateur et l’absence d’effusion de sang après la prise de Damas ont été suivies de scènes de liesse dans toute la Syrie au cours desquelles le drapeau de la révolution syrienne a été hissé.

Une atmosphère de libération s’est soudainement installée, contrastant avec le climat de peur et de répression que le régime d’Al-Assad avait instauré en Syrie depuis cinquante-trois ans. Les premiers slogans des manifestants de 2011, « Syrie libre » et « Syrie unie »reprises sans cesse, étaient aussi une façon, pour beaucoup, de conjurer un avenir hypothéqué par les agissements passés des nouveaux maîtres de Damas. Quelle que soit l’issue de ces premiers mois de transition, le sentiment de délivrance qui s’est répandu parmi les populations syriennes s’actualise avec la possibilité d’un retour à une Syrie que certains croyaient perdue à jamais.

La dynamique de libération collective

Vivre pendant plus d’une décennie sous le couvert d’un faux nom, pour échapper à l’identification des services de renseignement du régime et éviter les représailles contre la famille restée en Syrie, a nécessité de jongler avec une double personnalité, une identité réelle dans le pays d’exil et une autre, masquée. sous un nom d’emprunt qui garantissait une sorte d’anonymat dans les interactions avec la société syrienne, de l’intérieur comme de l’extérieur.

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