l’essentiel
Cette entreprise familiale de Cahuzac-sur-Vère se démarque régulièrement par ses innovations sur le marché du sécateur électrique, dont elle est leader mondial. Elle vient de remporter le Trophée INPI Export.
En 1985, Daniel Delmas invente l’Electrocoup dans le sous-sol de la pompe à essence familiale, à Cahuzac-sur-Vère. L’histoire aurait pu s’arrêter là, avec une intuition ou un éclair de perspicacité, mais il a aussi réussi le plus difficile : le passage au stade industriel.
Le 27 novembre, l’entreprise, désormais dirigée par Davy Delmas, le fils du fondateur, a été l’un des cinq lauréats des Trophées INPI et a remporté sa catégorie « Export ».
L’entreprise Cahuzac, leader mondial du sécateur électrique, n’a jamais quitté son village tarnais, mais elle est présente dans une quarantaine de pays des deux hémisphères. Elle emploie 120 salariés
Dany Delmas n’a jamais voulu s’en éloigner. Un « vivons heureux, vivons cachés » combiné avec « nous voulons vivre à la campagne ».
L’Electrocoup – toujours plus puissant, plus léger, plus sûr et plus autonome – a révolutionné les travaux de taille de la vigne, avec près d’un million de coupes à réaliser chaque saison. Dès sa mise sur le marché, cette innovation a été très appréciée dans les domaines de la viticulture, mais aussi par les professionnels de l’oléiculture, de l’arboriculture et des espaces verts. Infaco SA protège ses produits avec des brevets internationaux et des enregistrements de modèles couvrant leur conception : elle en a enregistré six dans 15 familles de produits et sous 12 marques.
« Nous avons été sensibilisés à l’importance de la propriété industrielle dès la genèse de notre projet, notamment grâce au diagnostic de l’INPI, qui nous a conduit à renforcer notre stratégie brevets », explique Davy Delmas, entré dans l’entreprise en 1996. seize ans d’expérience l’entreprise, en commençant par l’atelier. « Notre démarche d’innovation s’inspire de celle des designers : elle est collective, centrée sur l’utilisateur et ses besoins. »
Il faut cinq ou six ans pour développer un sécateur et surtout le lancer au bon moment. De plus, le département recherche et développement veille à toujours avoir une longueur d’avance. Infaco SA y consacre 2,5 millions d’euros par an, soit 6% de son chiffre d’affaires (42,5 M€).
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