La Turquie a envoyé des experts pour faire le point sur la situation dans les aéroports de Damas et d’Alep

La Turquie a envoyé des experts pour faire le point sur la situation dans les aéroports de Damas et d’Alep
La Turquie a envoyé des experts pour faire le point sur la situation dans les aéroports de Damas et d’Alep

AA/Ankara

Le ministre turc des Transports et des Infrastructures, Abdulkadir Uraloglu, a indiqué que la Turquie avait envoyé des experts pour faire le point sur la situation aux aéroports de Damas et d’Alep.

Uraloglu a répondu mardi aux questions des journalistes sur la situation en Syrie et les mesures qui seront prises par son ministère.

Ce dernier a d’abord rappelé que la Syrie avait d’énormes besoins dans de nombreux domaines, notamment en raison des dégâts causés par les tremblements de terre du 6 février 2023 car les familles continuent de vivre sous des tentes.

Uraloglu a assuré que son ministère interviendrait pour rétablir le trafic dans les aéroports de Damas et d’Alep dans un premier temps.

« Il y a 5 aéroports en Syrie. Deux aéroports ont été mis en avant et étaient exploités jusqu’à récemment. Damas et Alep. L’aéroport de Damas a enregistré l’année dernière un trafic d’environ 100 000 voyageurs. Ce qui représente 5 à 6 heures de fonctionnement pour l’aéroport d’Istanbul. Il y avait environ 50 à 60 000 voyageurs à Alep. Nous avons envoyé une équipe aux aéroports de Damas et d’Alep», a-t-il expliqué avant de préciser que selon les premières constatations, il apparaît que ces aéroports ne disposent pas de système radar.

« Nous avons une application de radar aérien sur les téléphones portables. Imaginez, ils essayaient de se débrouiller avec cette application pour téléphone portable», a-t-il révélé, avant d’ajouter que des ordinateurs équipés de tubes datant des années 1990 continuent d’être utilisés dans ces aéroports.

Le ministre turc a assuré qu’un plan d’action sera proposé suite aux évaluations afin que le trafic puisse reprendre le plus rapidement possible dans ces aéroports.

« Il y a des potions provenant des lignes de chemin de fer qui allaient de Türkiye au Hedjaz. Nous savons qu’ils n’ont pas été exploités depuis longtemps en tant que parties d’un certain ensemble. Nous les identifierons rapidement et prendrons position pour garantir dans un premier temps l’intégrité des voies ferrées vers Damas. Dans les années 2009-2010, on y envoyait des trains de voyageurs, on y faisait un voyage. Il y a des infrastructures. Nous savons que dans certaines régions, par exemple en Irak, des voies ferrées sont volées et vendues, et cela pourrait se produire en Syrie », a-t-il expliqué.

Soulignant l’importance des autoroutes M4 et M5 pour la Syrie, Uraloglu a assuré que son ministère prendra également position pour évaluer la situation de ces infrastructures et intervenir pour les restaurer rapidement. Il a notamment rappelé que son pays avait, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans le nord de la Syrie, réparé de nombreux ponts détruits.

En termes de système de communication, Uraloglu a déclaré que la Syrie a 20 à 30 ans de retard sur la Turquie dans ce domaine, soulignant que la communication par téléphone portable n’est pas possible dans de nombreux endroits.

Il a également attiré l’attention sur le fait que la monnaie syrienne est imprimée par la Russie, faisant un parallèle avec la situation de certains pays africains, et assurant que la Turquie apportera son soutien notamment dans ce domaine.

Rappelant que la Syrie est une porte importante vers la Méditerranée, Uraloglu a regretté le fait que les ports syriens n’aient pas été développés et que la Turquie prendra également des décisions et fera des efforts pour réaliser certains investissements de modernisation.

« Un accord de juridiction maritime sera signé, probablement, afin de protéger nos intérêts en Méditerranée orientale et dans la Patrie bleue, nos institutions compétentes prendront position le moment venu. En termes de commerce, Damas a une histoire en Syrie. Nous ferons de notre mieux pour le revitaliser », a-t-il déclaré avant de poursuivre :

« Concernant l’exploration du pétrole et des hydrocarbures, compte tenu du droit international, nous prendrons des mesures en tant que deux pays. Bien entendu, il faut d’abord y établir une autorité et payer les salaires des fonctionnaires. Le désarmement des groupes armés est à l’ordre du jour. »

Concernant la voie du développement, Uraloglu a déclaré :

« La première phase du port irakien d’al-Faw sera mise en service en 2025 et les activités portuaires commenceront. Ce qui nous préoccupe, ce sont les 1 200 kilomètres de route terrestre. On peut dire que le projet est plus ou moins terminé. Seules les négociations entre l’administration régionale et le gouvernement central sur le passage de la route dans le nord de l’Irak sont en cours. Nous surveillons la situation. »

Concernant le corridor de Zangezur, le ministre Uraloglu a assuré qu’il discuterait avec ses homologues azerbaïdjanais de l’endroit exact où il passera.

“Nous parlons d’un itinéraire par lequel une cargaison peut être transportée de la Chine à Londres en 18 jours”, a souligné Uraloglu avant de préciser :

« À mesure que nous nous dirigeons vers le sud, la route dominante est le canal de Suez. Une cargaison peut y être transportée jusqu’à Londres en 35 jours. Comme vous le savez, les navires ne peuvent pas prendre de risques en raison de la guerre israélo-palestinienne en Palestine. Ils pourront donc se rendre à Londres en 45 jours via le Cap de Bonne-Espérance. Lorsque nous aurons terminé le parcours de développement, ce processus sera réduit à 25 jours. En ce sens, le couloir du milieu est vraiment précieux pour nous », a-t-il conclu.

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