Le bureau spécialisé dans la désinformation étrangère du Département d’État américain a fermé ses portes mardi après une décision du Congrès américain coupant son financement. L’organisation a été largement critiquée par les Républicains et par Elon Musk.
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25 décembre 2024 – 02:28
(Keystone-ATS) Avec la fermeture du Global Engagement Center (GEC) après huit ans d’existence, le Département d’État américain perd sa seule agence qui traquait et combattait la désinformation produite par les pays rivaux des États-Unis, comme la Chine et la Russie.
Le couperet pour cette organisation, dotée d’un budget de 61 millions de dollars et qui employait environ 120 personnes, est tombé lorsque la mesure d’extension de son financement a été abandonnée dans la dernière mouture du texte législatif qui avait permis d’éviter la paralysie budgétaire de l’Etat fédéral la dernière fois. semaine.
«Censure gouvernementale»
La GEC était depuis longtemps dans le viseur des parlementaires républicains, majoritaires à la Chambre des représentants, qui l’accusaient de censure et de surveillance des Américains. L’année dernière, Elon Musk, devenu depuis le principal soutien du président élu américain Donald Trump, avait assuré que la GEC représentait « une menace pour la démocratie américaine ».
L’homme le plus riche du monde, nommé par Donald Trump co-responsable d’une commission pour « l’efficacité gouvernementale » dont le but avoué est de procéder à des coupes drastiques dans le budget fédéral, a accusé l’agence d’être « le pire agent de censure et d’instrumentalisation gouvernementale ». des médias. »
Les dirigeants de la GEC ont toujours rejeté ces affirmations, estimant que leur travail était crucial pour lutter contre les campagnes d’ingérence étrangère sur le sol américain.
En juin, le président du GEC, James Rubin, a annoncé le lancement d’une organisation multinationale basée à Varsovie pour contrer la désinformation russe sur la guerre en Ukraine. Et l’année dernière, cette agence a averti dans un rapport que la Chine dépensait des milliards de dollars pour diffuser de la désinformation et « réduire considérablement » la liberté d’expression dans le monde.