Le Premier ministre du Groenland, Múte Egede, a répété à Donald Trump ce lundi 23 décembre que l’île autonome danoise n’était « pas à vendre ».
« Le Groenland est à nous. » Le Premier ministre de l’île autonome danoise, Múte Egede, a répondu avec fermeté à Donald Trump ce lundi 23 décembre après que ce dernier a affirmé que le « contrôle du Groenland » par les États-Unis est une « nécessité absolue ».
“Pour des raisons de sécurité nationale et de liberté mondiale, les États-Unis d’Amérique estiment que la propriété et le contrôle du Groenland sont une nécessité absolue”, a écrit le président élu sur le réseau social. Vérité sociale ce dimanche 22 décembre.
“Nous ne sommes pas à vendre et ne le serons jamais”, a réagi le Premier ministre de l’île arctique sur Facebook. « Nous ne perdrons pas le combat que nous menons depuis des années pour la liberté. »
« Ouvert à la coopération et au commerce »
Il a toutefois affirmé que le Groenland, qui jouit d’une autonomie politique depuis 1979, doit rester « ouvert à la coopération et au commerce avec le monde entier, en particulier avec (ses) voisins ».
« Parce que toute coopération et tout commerce ne peuvent pas passer par le Danemark. Toute coopération avec nous doit être basée sur nos valeurs. Parce que nous ne devons à aucun moment nous chamailler au sujet de notre pays », a ajouté Múte Egede, en poste depuis 2021.
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump lorgne sur le pays constitutif du Royaume du Danemark qui se trouve sur la route la plus courte entre les États-Unis et l’Europe. Lors de son premier mandat en 2019, il avait évoqué l’idée d’acheter ce territoire, quatre fois grand comme la France et riche en ressources naturelles (eau, pétrole, gaz, or, nickel, uranium…).
La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, avait alors estimé qu’il s’agissait d’une « discussion absurde ». « Le Groenland n’est pas danois. Le Groenland est groenlandais », a-t-elle déclaré. Ce qui a conduit Donald Trump à annuler un voyage d’État dans le pays.