Avec des chasseurs volant plusieurs fois par jour et l’interception de tout avion russe suspect, la « police du ciel » de l’Otan protège la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie, ces anciennes républiques soviétiques dont le douloureux souvenir est exacerbé par l’invasion de l’Ukraine et qui ne disposent pas de moyens aériens. pour se défendre.
Créée après l’adhésion des pays baltes à l’OTAN en 2004, cette force aérienne a été renforcée en 2014 après l’annexion de la Crimée par la Russie et opère actuellement avec trois détachements tournants des pays alliés, deux déployés à Šiauliai et un sur la base d’Ämari, en Estonie.
Selon le lieutenant-colonel lituanien Robertas Tumasonis, numéro deux de la base de Šiauliai, depuis le début du conflit en Ukraine, le nombre de décollages en alerte a triplé. « Les Russes surveillent la région de la mer Baltique et les pays de l’OTAN. C’est leur routine quotidienne.
Les interceptions ont lieu deux à trois fois par semaine et restent, selon le commandant Mathieu, « professionnelles », chacun se comporte correctement.
Même si les avions russes ne violent pas les règles internationales, l’alerte est déclenchée pour vérifier leur type et leur mission et s’assurer qu’ils n’entrent pas dans l’espace aérien des pays baltes. “Notre objectif n’est pas de s’en prendre à l’autre camp, mais nous avons à côté un pays qui joue avec les limites et qui dispose de beaucoup d’appareils”, explique le capitaine Thomas, officier du renseignement. Français.
Outre les vols de renseignement, les Russes se livrent à une « signalisation stratégique » avec des avions « impressionnants » pour montrer qu’ils ont des capacités malgré la guerre en Ukraine.
Dans le camp de l’OTAN, on joue le jeu de la dissuasion avec les mêmes méthodes : les Français ont déployé des Rafale, les Néerlandais se sont équipés de F-35, des avions de combat de cinquième génération dont l’équivalent en Europe est encore au stade de la conception pour être opérationnel d’ici 2040. .
La fréquence des vols est une autre démonstration de force : dans l’après-midi, trois Rafale décollent pour un exercice de combat aérien entre eux.