Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé mardi dans un communiqué à ce que le processus politique en Syrie soit « inclusif » et « dirigé par les Syriens », près de dix jours après la chute de Bachar al-Assad. Il a également appelé à mettre fin aux ingérences de ses voisins.
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18 décembre 2024 – 03h25
(Keystone-ATS) Les membres du Conseil de sécurité, dont la Russie, soutien historique au président syrien Bachar al-Assad, et les États-Unis, « ont également souligné la nécessité pour la Syrie et ses voisins de s’abstenir chacun de toute action ou ingérence qui pourrait mettre en danger la sécurité des autres ». », note le communiqué.
Ils « réaffirment également leur ferme attachement à la souveraineté, à l’indépendance, à l’unité et à l’intégrité territoriale de la Syrie et appellent tous les États à respecter ces principes », note encore le texte.
Les nouvelles autorités, dominées par les islamistes radicaux qui ont chassé Bachar al-Assad du pouvoir le 8 décembre, tentent désormais de rassurer sur leur capacité à pacifier et réunifier le pays, fragmenté et dévasté par 13 ans de guerre civile.
Le conflit « n’est pas encore terminé »
« Ce processus politique doit répondre aux aspirations légitimes de tous les Syriens, les protéger tous et leur permettre de déterminer leur propre avenir de manière pacifique, indépendante et démocratique », a déclaré le Conseil de sécurité de l’ONU, qui siège à New York.
Le “conflit n’est pas encore terminé” en Syrie, avait prévenu plus tôt dans la journée l’envoyé spécial de l’ONU Geir Pedersen, faisant référence aux affrontements dans le nord du pays entre forces pro-kurdes et groupes pro-turcs.
Il a également critiqué « plus de 350 frappes » menées depuis le 8 décembre par Israël sur des sites militaires dans le pays et a appelé Israël à « cesser toute activité de colonisation dans le Golan syrien occupé, qui est illégale ».
Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, le Conseil de sécurité était largement paralysé sur la question syrienne, la Russie usant régulièrement de son droit de veto pour protéger le régime de Bachar al-Assad jusqu’à sa chute.
Moscou dispose toujours de bases militaires sur le territoire syrien et leur avenir n’est toujours pas décidé, a indiqué lundi le Kremlin.