• 28 novembre : une coupure de route vitale
Les jihadistes et leurs alliés coupent l’autoroute vitale reliant Damas à Alep, près de la ville d’Al Zarba, et prennent trois villages tenus par le régime dans les provinces d’Alep et d’Idlib. Le bilan des combats dépasse les 200 morts. Un général des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique iranienne qui soutient le pouvoir syrien, est tué à Alep.
• 29 novembre : rebelles aux portes d’Alep
La coalition rebelle bombarde Alep et arrive aux portes de la ville, deuxième cœur économique de la Syrie, après s’être emparée de plus de 50 autres localités du nord. L’armée syrienne et son allié russe ont répondu par des raids aériens intensifs sur Idlib et sa région. Damas prétend « repousser l’offensive majeure lancée par les groupes terroristes ». Moscou appelle la Syrie à « remettre de l’ordre » à Alep « le plus rapidement possible ».
• 30 novembre : la majeure partie d’Alep aux mains des rebelles
Les rebelles prennent le contrôle de la majeure partie d’Alep, notamment de l’aéroport, des bâtiments gouvernementaux et des prisons. L’aviation russe bombarde Alep pour la première fois depuis la reconquête totale de la ville par les forces du régime en 2016. La coalition s’empare également de la ville stratégique de Saraqeb.
• 1er décembre : chute d’Alep
Les rebelles prennent le contrôle d’Alep, qui échappe totalement aux mains du régime pour la première fois depuis le début de la guerre civile en 2011. Selon l’OSDH, les insurgés ont avancé « sans rencontrer de résistance significative ». “Le terrorisme ne comprend que le langage de la force, et c’est avec ce langage que nous le briserons et l’éliminerons”, menace Bachar al-Assad. Les frappes aériennes russes tuent au moins huit personnes à Idlib.
• 2 décembre : l’Iran et la Russie viennent en aide à Bachar al-Assad
Des groupes rebelles pro-turcs capturent la ville nord de Tal Rifaat aux forces kurdes. L’offensive rebelle vise à « tenter de diviser la région, d’émietter ses États et de redessiner la carte régionale conformément aux intérêts et objectifs de l’Amérique et de l’Occident », dénonce Bachar al-Assad. La Russie et l’Iran assurent leur soutien « inconditionnel » à la Syrie d’Al-Assad. Des avions syriens et russes bombardent les zones rebelles du nord-ouest de la Syrie, tuant au moins 11 personnes.
• 5 décembre : chute de Hama
Les rebelles prennent le contrôle de la quatrième ville du pays, Hama, où une statue de l’ancien président Hafez el-Assad est renversée par la population. Dans la ville voisine de Homs, les habitants paniqués fuient en masse. Le bilan d’une semaine de combats dépasse les 700 morts, selon l’OSDH.
• 7 décembre : chute de Homs
Les rebelles prennent Homs, la troisième ville du pays. « Damas vous attend », dit à ses troupes le chef du HTS Ahmed al-Chareh, alias Abu Mohammed al-Jolan. Les rebelles affirment avoir libéré plus de 3 500 détenus de la prison de Homs. Ils prennent le contrôle de toute la province de Deraa, berceau du soulèvement de 2011, et se trouvent à 20 kilomètres de Damas. Un cordon de sécurité « très solide » entoure la capitale, assure le ministre de l’Intérieur Mohammed al-Rahmoun, tandis que la panique s’empare des habitants.
• 7-8 décembre : les rebelles entrent à Damas, Bachar al-Assad s’enfuit
Dans la nuit du 7 au 8 décembre, le HTS a annoncé être entré à Damas et prendre la prison de Sednaya, symbole des pires exactions du régime. Le HTS et l’OSDH annoncent que Bachar el-Hassad a quitté la Syrie par avion, après 24 ans au pouvoir. Peu après son départ, l’aéroport de Damas a été abandonné par les forces gouvernementales.
“Le tyran Bachar al-Assad a fui” et “nous proclamons la ville de Damas libre”, annoncent les groupes rebelles. Le Premier ministre Mohamed al-Jalali se dit prêt à coopérer avec « toute direction que le peuple syrien choisira ».