« Les pays voisins traversent une crise politique »

« Les pays voisins traversent une crise politique »
« Les pays voisins traversent une crise politique »

La chute de l’équipe de Michel Barnier constitue « une très mauvaise nouvelle pour la , l’UE et le Luxembourg », résume Luc Frieden (CSV), Premier ministre. Il déplore que « la deuxième économie européenne ne dispose pas d’un gouvernement stable ». La classe politique s’inquiète de la crise, à l’instar du député Sam Tanson (Déi Gréng) : « Ce n’est pas du tout une bonne nouvelle ! Il ne s’agit pas de ce gouvernement, mais de l’instabilité dans un pays européen, a-t-elle déclaré. Cela montre qu’il ne faut jamais pactiser avec l’extrême droite, qui se nourrit du désordre. « Nous avons besoin de plus de soutien de la gauche, ce que le président a refusé. »

« C’est triste. Ce n’est jamais bon quand les deux pays voisins, moteurs de l’UE, traversent une crise politique», renchérit Laurent Mosar (CSV), en référence au gouvernement devenu minoritaire en Allemagne. Selon lui, « cela complique la construction d’une Europe forte lorsqu’on se prépare aux défis de la présidence Trump ». Sven Clément est d’accord : « Nous devrions discuter des grands sujets, comme l’économie et les contrôles aux frontières. Mais c’est difficile sans interlocuteur. Le Pirate craint que la Commission européenne « prenne le pouvoir en profitant de l’affaiblissement de l’Allemagne et de la France ».

«La France, comme l’Allemagne, est traditionnellement l’une des forces motrices de l’UE. Le Luxembourg a intérêt à voir une France stable», ajoute André Bauler (DP). Il pense aussi aux « frontaliers et aux relations commerciales », qui nécessitent « une France forte et unie ». “La stabilité politique est un atout majeur pour l’attractivité, le Luxembourg en apporte la preuve”, conclut-il.

Beaucoup, comme Laurent Mosar, espèrent un sursaut : « Mais je doute de la responsabilité de la classe politique française. Je reproche à la gauche raisonnable d’avoir voté avec le RN. Pas à LFI, car je n’attends rien d’eux.» “Le prochain gouvernement n’aura pas non plus une base politique avec une majorité suffisamment large”, analyse Luc Frieden. Il note que parmi les pays de la Grande Région, « le Luxembourg est le seul à avoir un gouvernement stable, avec une large majorité et de bonnes relations au sein du Parlement ». Ce qu’il déplore, car « une Europe forte a besoin de gouvernements capables de gouverner ».

Fred Keup (ADR) estime que « l’Assemblée finira par trouver une solution à cette situation très compliquée ». S’il refuse d’exprimer des vœux, il estime “que le gouvernement semblait avoir une certaine compétence, avec le Premier ministre (Michel Barnier) et le ministre de l’Intérieur (Bruno Retailleau)”. Au contraire, David Wagner (déi Lénk) « se félicite de la chute du gouvernement réactionnaire, notamment à cause de Retailleau ». Mais celui qui a aussi la nationalité française ne voit pas de solution : « Je préférerais un gouvernement du Nouveau Front populaire, mais pour avoir la majorité, il faudrait des voix du centre et de la droite. Ce qui entraînerait la déception des électeurs et une perte de crédit.»

Toujours à gauche, Yves Cruchten (LSAP) estime que le gouvernement « était voué à l’échec ». “Dans les pays voisins, il n’y a rien de stable, nous voyons cela d’un œil inquiet.” « Au Luxembourg, ce gouvernement est de centre droit, mais au moins il s’appuie sur une majorité », sourit-il.

 
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