Après la prise d’Alep par les rebelles islamistes, l’affaiblissement du régime d’Assad pourrait profiter à la Turquie

Après la prise d’Alep par les rebelles islamistes, l’affaiblissement du régime d’Assad pourrait profiter à la Turquie
Après la prise d’Alep par les rebelles islamistes, l’affaiblissement du régime d’Assad pourrait profiter à la Turquie
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Dans un quartier détruit, après que les forces gouvernementales syriennes ont frappé la ville d’Idlib, en Syrie, le 2 décembre 2024. LA DÉFENSE CIVILE SYRIENNE VIA AP

Ankara n’est pas directement engagée dans l’offensive en cours dans le nord de la Syrie ; aucun soldat turc n’a encore été signalé à Alep (Syrie), mais il semble clair que le gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan lui a apporté son soutien tacite.

La première déclaration, faite vendredi 29 novembre par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Oncü Keçeli, visait à dénoncer l’intensification des frappes ces dernières semaines du régime syrien et de son allié russe sur la province d’Idlib (au nord du pays). -ouest de la Syrie) plutôt que sur l’actualité. Des attentats qualifiés de violations des accords conclus entre la Turquie (soutien aux rebelles syriens), la Russie et l’Iran (alliés de Bachar Al-Assad) dans le cadre du processus dit « d’Astana », lancé fin 2016 et où Ankara avait obtenu le gel des opérations militaires syriennes et russes dans les régions d’Idlib. Le porte-parole a ajouté que l’avertissement de la Turquie selon lequel ces attaques devaient cesser n’avait pas été entendu.

Même s’ils ne sont pas majoritaires, certains groupes rebelles proches d’Ankara participent à l’offensive d’Alep aux côtés du groupe islamiste radical Hayat Tahrir Al-Sham (HTC), l’ex-Front Al-Nosra, qui a rompu l’interdiction avec Al-Sham. -Qaïda. Parmi eux, l’Armée nationale syrienne (ANS), un regroupement d’une dizaine de factions, sans réelle unité idéologique sinon très anti-kurde, que la Turquie a réussi à fédérer depuis 2017. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé Au Royaume-Uni, HTC et ANS auraient permis ensemble la prise de 21 villages à l’ouest d’Alep ces derniers jours. C’est aussi l’ANS qui, selon l’agence de presse officielle turque Anadolu, a poussé dimanche l’avantage plus au nord-est d’Alep, pour bloquer le couloir allant de Tall Rifaat à Manbij, sous le contrôle des forces kurdes.

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Autant d’événements qui vont remettre Ankara sur le devant de la scène régionale. La fulgurante offensive rebelle sur Alep met en lumière l’isolement et les faiblesses du régime de Damas avec lequel M. Erdogan et son gouvernement cherchent depuis deux ans, en vain, à négocier une normalisation diplomatique. Le président Bachar Al-Assad a exigé à chaque étape des discussions le retrait des troupes turques du nord du pays et la fin de la collaboration avec l’opposition syrienne. Deux termes qui ont toujours été non négociables du côté turc. Pour Damas, il s’agissait de faire monter les enchères et de placer la Turquie en position de demandeur. Une position qui pourrait bien évoluer dans les prochains jours.

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