L’agriculture est liée à 23 % des émissions de gaz à effet de serre, à 80 % de la déforestation et à 70 % de la consommation d’eau douce.
Publié le 12/01/2024 15:21
Mis à jour le 12/01/2024 16:15
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L’ONU tire la sonnette d’alarme à la veille du début de la COP16 sur la lutte contre la désertification en Arabie Saoudite. L’agriculture intensive et la déforestation menacent la capacité de la planète à répondre aux besoins des sociétés humaines, prévient un rapport la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), dimanche 1er décembre. Alors que près de 200 pays se réunissent depuis lundi à Riyad, la CNULD estime que 1,5 milliard d’hectares de terres dégradées devraient être restaurées avant la fin de la décennie.
« Si nous ne reconnaissons pas le rôle essentiel de la terre et ne prenons pas les mesures appropriées, les conséquences se propageront » et « intensifieront les difficultés pour les générations futures ».a déclaré le secrétaire exécutif de la CNULCD, Ibrahim Thiaw.
Ce nouveau rapport publié par des scientifiques et la CNULD souligne le lourd fardeau que l’agriculture fait peser sur la planète et appelle à un changement de cap. L’agriculture est liée à 23 % des émissions de gaz à effet de serre, à 80 % de la déforestation et à 70 % de la consommation d’eau douce.
« Nous sommes au bord d’un précipice et devons décider s’il faut prendre du recul et prendre des mesures transformatrices ou continuer sur la voie d’un changement environnemental irréversible. »Soulignent Ibrahim Thiaw et Johan Rockstrom, directeur de l’Institut de recherche sur le climat de Potsdam, dans la préface du rapport. « L’expansion des terres agricoles peut nourrir davantage de personnes à court terme, mais elle peut accélérer la dégradation des terres, la perte de biodiversité et donc la sécurité alimentaire à long terme. »ajoutent-ils.