l’industrie de l’armement continue de prospérer malgré les crises

l’industrie de l’armement continue de prospérer malgré les crises
l’industrie de l’armement continue de prospérer malgré les crises
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Un ouvrier sur la chaîne de montage manipule des projectiles métalliques à l’usine de munitions de l’armée à Scranton, en Pennsylvanie, le 16 avril 2024. KÉVIN LAMARQUE / REUTERS

Partout où nous regardons, nous trouvons peu de régions du monde épargnées par une guerre ouverte, des conflits gelés ou des tensions inquiétantes. La production d’armes n’a jamais été aussi bonne depuis la guerre froide. En 2023, le chiffre d’affaires des 100 premiers groupes de défense a augmenté de 4,2% en termes réels pour atteindre 632 milliards de dollars (environ 600 milliards d’euros), dont une part, difficile à quantifier, pour la modernisation des forces nucléaires, révèle l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. (Sipri), dans un rapport publié lundi 2 décembre. Tout indique que la tendance de +19% depuis 2015 va se poursuivre.

A elles trois, 41 entreprises implantées aux Etats-Unis ont représenté la moitié de l’activité (317 milliards de dollars). Cinq d’entre eux arrivent en tête du classement avec un total de 194 milliards de dollars : Lockheed Martin, RTX, Northrop Grumman, Boeing et General Dynamics. Leur dépendance à l’égard de nombreux fournisseurs les rend néanmoins “vulnérable” aux perturbations des chaînes d’approvisionnement, explique Nan Tian, ​​​​directeur du programme de dépenses militaires et de production d’armes du Sipri. Ceci explique le léger repli de l’activité des deux premiers (−1,6 % et −1,3 %), notamment dans les segments missiles et aéronautique.

Les 27 groupes européens sélectionnés affichent un chiffre d’affaires de 133 milliards de dollars, soit une quasi-stagnation de +0,2%. Avec deux poids lourds : le Royaume-Uni (47,7 milliards), tiré par BAE Systems, sixième producteur mondial ; et la (25,5 milliards) avec ses cinq entreprises (commissariat à l’énergie atomique, Dassault Aviation, Naval Group, Safran, Thales). La baisse des Tricolores de 8,5% par rapport à 2022 s’explique par le fait que cette année-là a été dopée par la commande de 92 Rafale. Viennent ensuite l’Italie (15,2 milliards) et l’Allemagne (10,5 milliards) en pleine reprise avec des canons, des chars Leopard 2 et des munitions de Rheinmetall. Quant aux Airbus « transeuropéens », MBDA (missile) et KNDS (canons, blindés), ils ont produit 21 milliards de dollars (-1,5 %).

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Ces pays européens ne sont pas dans une « économie de guerre » comme la Russie. Même si ses statistiques sont fragmentaires et peu fiables, la modernisation de l’ancien arsenal, les nouveaux équipements et munitions, auxquels s’ajoutent la solde des soldats, absorbent 40 % du budget russe. L’activité des deux sociétés cotées par Sipri a explosé (+ 40 %), principalement grâce au conglomérat public Rostec (+ 39 %), et atteint 25,5 milliards de dollars.

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