plus de 1 000 emplois menacés en ?

plus de 1 000 emplois menacés en ?
plus de 1 000 emplois menacés en France ?

Semaine cruciale pour la branche militaire et spatiale d’Airbus. C’est mercredi que l’on devrait connaître le détail et la répartition des 2.500 suppressions de postes annoncées il y a quelques semaines.

Après le choc de l’annonce d’une cure d’austérité, révélée mi-octobre par BFM Business, les salariés d’Airbus Defence & Space seront fixés mercredi. La direction doit communiquer la répartition par activité et par pays des 2 500 suppressions de postes sur un effectif total de 35 000 personnes. Un bon connaisseur du secteur nous explique qu’Airbus pourrait supprimer entre 1 000 et 1 300 emplois en .

Sans surprise, ce sont les activités spatiales qui paieront le plus lourd tribut. En moins d’un an, la branche a dépensé 1,5 milliard d’euros de provisions. Les principaux sites concernés sont ceux de Toulouse et d’Élancourt, dans les Yvelines, qui concentrent les trois quarts de l’activité spatiale. Aucun licenciement n’est toutefois prévu.

Moins de monde pour autant de commandes

Outre ces suppressions de postes, c’est toute l’organisation qui sera repensée. Le patron d’Airbus Space, Alain Fauré, avait promis un plan de transformation « agressif ». Ces dernières années, le fonctionnement interne d’Airbus est devenu nettement plus complexe, au point de devenir, comme nous l’expliquons en interne, une « grande administration » qu’il faut désormais simplifier.

Autre piste d’économies : la R&D. Selon nos informations, le budget de recherche et développement autofinancé devrait être réduit d’environ 15 %.

Ces mesures suffiront-elles à sortir la branche spatiale d’Airbus de l’ornière ? Certaines personnes se demandent. Les syndicats craignent déjà une charge de travail supplémentaire pour les salariés qui resteront. Toutefois, les plans de charge de travail et les carnets de commandes sont bien remplis.

« Il faudrait déjà arrêter de vendre des satellites en dessous du prix de la concurrence », ruminons-nous en interne.

D’autres estiment que l’entreprise manque d’une vision globale claire. « On ne sait pas trop où l’on va », commente un employé. De sérieuses inquiétudes concernent également le talent. L’annonce du plan de transformation a fait l’effet d’un électrochoc, notamment pour les plus jeunes salariés, qui quittent le navire. « Beaucoup mettent à jour leur CV, l’ambiance est très morose », confie-t-on en interne.

Quel avenir pour Airbus Space ?

Alors, quel pourrait être l’avenir d’Airbus Space ? La plupart des spécialistes du secteur s’accordent sur l’excellence technologique du groupe, à la pointe dans de nombreux domaines. Sauf, c’est vrai, dans les constellations de petits satellites où beaucoup de travail reste à faire. Selon un analyste, l’avenir passe par un rapprochement avec les activités spatiales de Thales.

Des discussions à ce sujet sont en cours depuis plusieurs mois. Thales Alenia Space a, de son côté, déjà procédé à 1 000 suppressions de postes, c’est désormais au tour d’Airbus. Ces différents plans successifs pourraient permettre de réduire l’impact social lors d’une future fusion.

Jean-Baptiste Huet Journaliste BFM Affaires

 
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