Biden extrêmement affaibli après un débat raté contre Trump – .

Biden extrêmement affaibli après un débat raté contre Trump – .
Biden extrêmement affaibli après un débat raté contre Trump – .

Keystone-SDA

Ce contenu a été publié le

29 juin 2024 – 00:48

(Keystone-ATS) «Je peux faire le travail»: Joe Biden est revenu vendredi en campagne électorale après un débat désastreux contre Donald Trump qui a profondément ébranlé ses partisans.

« Je ne parle plus aussi facilement qu’avant, je ne parle plus aussi couramment qu’avant, je ne débats plus aussi bien qu’avant », a reconnu le démocrate de 81 ans lors d’un rassemblement à Raleigh, en Caroline du Nord.

« Je vous donne ma parole en tant que Biden. Je ne me présenterais pas à nouveau si je ne croyais pas, de tout mon cœur et de toute mon âme, que je peux faire ce travail”, a toutefois ajouté le président américain, affirmant son “intention de gagner” cet Etat contesté du sud-est.

Pas question de retirer sa candidature, donc, pour un président américain quasiment méconnaissable vendredi, après les 90 minutes douloureuses qu’il a passées jeudi soir face à son rival républicain de 78 ans, entre paroles ravalées, phrases inachevées et expression hagarde.

Le leader a ensuite reçu le soutien ferme de Barack Obama, qui reste l’une des voix les plus respectées du Parti démocrate.

« Les mauvais débats arrivent », a écarté l’ancien président, assurant que cette élection « restait un choix » entre quelqu’un « qui s’est battu toute sa vie pour les gens ordinaires » et Donald Trump, « qui ne se soucie que de lui-même ».

Même Donald Trump a assuré qu’il ne « croyait » pas à la possibilité que son rival Joe Biden jette l’éponge.

A Raleigh, Joe Biden – aidé, contrairement à la veille, par un téléprompteur – a répété toutes les attaques tombées à plat au cours du débat, vanté son bilan et ses idées. Il a même fait quelques foulées en arrivant sur scène.

Donald Trump «est une vague de criminalité dirigée par un seul homme», a-t-il déclaré à propos du premier ancien président américain à être reconnu coupable d’une infraction pénale et poursuivi dans une série d’affaires.

“Pleurer”

A ses côtés, son épouse Jill Biden, très impliquée dans cette tentative de réélection, portait une robe aux multiples inscriptions « Vote ».

Le camp Biden veut donc croire que d’ici novembre, la terrible impression laissée jeudi soir pourrait s’estomper, tandis que les « mensonges » proférés par Donald Trump et les inquiétudes pour la démocratie américaine prendraient le dessus.

Ça va être difficile. Le discours de Raleigh n’a évidemment rien de comparable en termes d’audience avec le débat organisé par CNN. Selon l’institut Nielsen, cette dernière a rassemblé 48 millions de téléspectateurs.

“Joe Biden, un homme bon, un bon président, n’est pas en mesure de se présenter à une réélection”, a écrit vendredi un chroniqueur du New York Times, Thomas Friedman, disant même avoir “pleuré” lors de la prestation de son ” ami »Joe Biden.

Même les partisans de Donald Trump ont pris soin de ne pas en rajouter.

“Le type m’a presque fait mal. Trump l’a mangé vivant”, a commenté Paul Meade, un retraité de 65 ans rencontré par l’AFP à Chesapeake, en Virginie (est), où le milliardaire de 78 ans est attendu en début d’après-midi.

Panique

Les médias américains font état d’une vague de « panique » chez les démocrates, à quatre mois de l’élection et environ six semaines de la convention censée assermenter le président américain.

Cependant, jusqu’à présent, aucun poids lourd du Parti démocrate n’a publiquement fait écho à ce sentiment.

Après la Caroline du Nord, Joe Biden se rendra à New York pour une cérémonie commémorant l’une des toutes premières mobilisations LGBT aux Etats-Unis, en juin 1969, et pour une rencontre avec les donateurs.

Samedi, il récoltera des fonds dans la très chic station balnéaire des Hamptons, l’occasion aussi de prendre le pouls de ses soutiens financiers, dans une course électorale extrêmement coûteuse.

La vice-présidente Kamala Harris a elle-même reconnu que Joe Biden avait fait un début « laborieux » mais a estimé qu’il avait terminé « fort » face à un adversaire qui a multiplié les déclarations fausses ou outrancières sans jamais perdre son calme ni son aplomb.

Le démocrate de 59 ans fera campagne vendredi dans le Nevada (ouest).

Son nom figure évidemment sur la liste de ceux qui pourraient remplacer Joe Biden en cas de retrait avant novembre, avec ceux de certains gouverneurs démocrates de premier plan, comme Gavin Newsom en Californie ou Gretchen Whitmer au Michigan.

 
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