Le président salvadorien, qui a entamé début juin son deuxième mandat après une réélection triomphale en février, n’a pas précisé de quels « programmes » ni de quelle « vision » il parlait.
Mais l’ambassadrice salvadorienne aux États-Unis, Milena Mayorga, a réagi en déclarant sur le réseau social X (anciennement Twitter) que le gouvernement « a pour mandat de protéger la vie, la foi et la famille » et que « le programme anti-valeurs a heurté un grand mur.
« Une attaque de plus » contre les droits de la communauté LGBTQ
Et la députée du camp de Bukele, Alexia Rivas, a déclaré que « le Salvador est pro-vie, pro-famille traditionnelle et que l’agenda 2030 n’a pas sa place » dans le pays, faisant référence à un programme de développement des Nations Unies qui prône l’égalité des sexes et la lutte contre la discrimination.
Début juin, le ministère de la Culture a annulé, après une seule représentation au théâtre national, une pièce du projet LGBTQI+ Inari, jugée « immorale » car comportant « un contenu inadapté aux familles salvadoriennes ».
La purge au ministère est « une attaque de plus » contre les droits de la communauté LGBTQ, a dénoncé Aranza Santos, du collectif LGBTQI+ Alejandria. Selon elle, Nayib Bukele « fait cela pour plaire aux ultraconservateurs qui font pression sur lui ».
En février, le ministère salvadorien de l’Éducation a ordonné la suppression de toute mention du genre dans les manuels scolaires, une décision saluée par les groupes conservateurs.
