Les grands groupes de construction s’unissent pour des chantiers de construction plus sûrs

Les grands groupes de construction s’unissent pour des chantiers de construction plus sûrs
Les grands groupes de construction s’unissent pour des chantiers de construction plus sûrs

Une dizaine de grands groupes de BTP et de location de matériel, soutenus par la FNTP, la CNATP et le DLR, se sont associés à l’OPPBTP pour construire le projet Stop Collision dont l’objectif est d’implanter des engins sécurisés sur les chantiers.

Bouygues Construction, Charier, Colas, Eurovia, Eiffage, NGE, SADE, Soletanche Bachy, Vinci Construction Grands Projets, Kiloutou et Loxam, soutenus par la FNTP, la CNATP, le DLR et l’OPPBTP, se sont associés sur un projet commun : Stop Collision.

Celle-ci vise à concentrer les efforts de la profession sur l’intégration du freinage automatique d’urgence sur les engins utilisés sur les chantiers.

Ils souhaitent ainsi supprimer les risques d’écrasement sur les chantiers et garantir la sécurité des hommes et des femmes qui s’y déplacent et travaillent à pied.

Un projet en deux phases

Une première phase, qui a duré jusqu’à fin 2023, a permis de produire différents livrables. Après une analyse accidentologique visant à déterminer les familles de machines prioritaires, un état des lieux des avancées dans le domaine a été réalisé.

Les partenaires ont également déterminé les attentes de la profession, à partir d’un cahier des charges basé sur les normes existantes, dans le but de parvenir à un consensus entre les différentes entreprises utilisatrices et ainsi d’orienter les travaux futurs des industriels.

Par ailleurs, le cabinet d’ingénierie Expleo, spécialiste des systèmes avancés d’aide à la conduite, a réalisé un état de l’art des systèmes de freinage automatique d’urgence utilisés sur les véhicules routiers afin de préconiser une architecture système pour les dispositifs. qui peut être utilisé pour arrêter les différents mouvements des engins de chantier.

Par ailleurs, une enquête réalisée auprès des utilisateurs a montré un plébiscite des systèmes anticollision.

Enfin, les équipes partenaires se sont penchées sur les aspects juridiques du projet, déterminant les responsabilités des différents acteurs. L’ensemble de ces livrables sont disponibles sur le site stopcollision.com.

Cette année, le projet entre dans une deuxième phase importante, qui repose sur la mise en place de partenariats avec des fabricants, des importateurs et leurs représentants, afin de réaliser des expérimentations et des essais en 2024 et 2025 pour accélérer le développement de l’offre sur les sites phares. ou pour des familles spécifiques de machines.

Dans cette optique, de premiers travaux ont été engagés avec le SETVF (Syndicat des Entrepreneurs de Travaux Ferroviaires) ainsi qu’avec l’AFFR (Agence Française de l’Exploitation Routiere). Le projet Stop Collision est également soutenu par la Société du Canal Seine-Nord Europe.

Des mesures déjà en place

Avec entre 10 et 20 accidents du travail graves ou mortels chaque année, les collisions engins-piétons restent aujourd’hui la principale source d’accidents du travail mortels dans les travaux publics. L’OPPBTP en a donc fait l’une des thématiques prioritaires de prévention de son plan stratégique quinquennal @Horizon2025.

Les entreprises sont donc régulièrement sensibilisées par les organisations professionnelles du secteur et le réseau de prévention OPPBTP qui propose également aux professionnels une formation « Débrief Construction » et un module de sensibilisation e-learning « D-Clic Prévention » est dédié.

Parallèlement à ces actions de sensibilisation, de nouvelles technologies ont vu le jour et contribuent à réduire les risques de collisions véhicules-piétons.

L’intégration de caméras 360° supprime désormais les angles morts et de plus en plus de dispositifs d’aide à la conduite alertent les conducteurs et les piétons d’une situation dangereuse immédiate.

Ces technologies embarquées constituent une première étape, mais restent insuffisantes puisqu’elles n’éradiquent pas totalement ce risque.

Si les solutions de freinage d’urgence automatique, permettant de détecter les obstacles et d’éviter efficacement les collisions, se généralisent dans des secteurs comme l’automobile, celles-ci sont actuellement peu développées sur les engins de chantier.

 
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