En Espagne, Milei attaque à nouveau Sanchez

Le président argentin Javier Milei s’en est une nouvelle fois pris au chef du gouvernement socialiste espagnol Pedro Sanchez en recevant vendredi une récompense des mains du président de droite de la Communauté de Madrid.

Il s’agit de la deuxième visite de Javier Milei en Espagne en un peu plus d’un mois, et elle intervient en pleine crise diplomatique, après avoir qualifié l’épouse du socialiste Sánchez de « femme corrompue » lors de sa précédente visite, ce qui a incité l’Espagne à retirer son ambassadeur à Buenos Aires. Milei n’a jamais rencontré ni le roi Felipe VI, chef de l’État, ni Pedro Sanchez.

Au cours de cette nouvelle visite, outre la remise d’un prix par un groupe de réflexion néolibéral, sa seule autre rencontre a été celle avec la présidente régionale de Madrid, Isabel Díaz Ayuso, figure montante de la droite, qui l’a décorée d’une médaille.

Milei a profité de son discours de remerciement pour mettre en garde les Espagnols contre le socialisme, un système générateur de « pauvreté » et « fondé sur l’envie, la haine, le ressentiment et l’inégalité devant la loi ».

« Ne laissez pas le socialisme ruiner vos vies »

Le président s’en est pris à l’économiste Sánchez, dont il a déclaré qu’« évidemment, bien qu’il ait étudié l’économie, soit il ne comprenait pas, soit il aimait vraiment l’État ». Milei a mis en garde les Espagnols contre le « risque auquel ils sont confrontés ». « Ne laissez pas le socialisme ruiner vos vies », a-t-il ajouté.

De son côté, Isabel Díaz Ayuso a salué la visite de Javier Milei « à un moment où la nation argentine revient en force », grâce aux mesures du président, « une bouffée d’air frais sur tout le continent américain, mais aussi en Europe ».

Le gouvernement a critiqué le fait qu’Ayuso ait reçu Milei pour le décorer. « Il est très clair que sa conception de l’institutionnalité, de la loyauté et du patriotisme consiste à s’empresser d’imposer une ‘fausse’ médaille à quelqu’un qui insulte l’Espagne et ses institutions », a déclaré vendredi la porte-parole du gouvernement, Pilar Alegría.

Des sources du ministère espagnol des Affaires étrangères ont déclaré jeudi qu’elles espéraient que Milei « respecterait les institutions espagnoles », ce qu’il « n’a pas fait… lors de sa précédente visite ».

Milei se rendra en fin de semaine en Allemagne, une visite réduite au minimum, sans honneurs militaires ni conférence de presse après sa rencontre avec le chef du gouvernement allemand, Olaf Scholz.

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