Tsahal intensifie ses frappes meurtrières sur Gaza

Tsahal intensifie ses frappes meurtrières sur Gaza
Tsahal intensifie ses frappes meurtrières sur Gaza

Keystone-SDA

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21 juin 2024 – 20h28

(Keystone-ATS) L’armée israélienne a intensifié vendredi ses frappes sur la bande de Gaza, au cours desquelles au moins 30 Palestiniens ont été tués selon les médecins. Tsahal a également échangé de nouveaux tirs transfrontaliers avec le Hezbollah libanais.

Le Liban ne peut pas devenir “un autre Gaza”, a lancé le patron de l’ONU Antonio Guterres, soulignant les craintes d’une conflagration régionale avec la multiplication des tirs à la frontière israélo-libanaise et les menaces brandies par Israël et le Hezbollah, mouvement armé et financé par l’Iran.

La guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre contre le sol israélien, a également provoqué de nouvelles tensions entre Israël et les États-Unis, alliés historiques, le Premier ministre Benjamin Netanyahu critiquant le rythme des livraisons militaires américaines. aide.

Vendredi, les bombardements aériens et d’artillerie israéliens se sont intensifiés selon des témoins dans plusieurs secteurs du territoire palestinien assiégé par Israël depuis le 9 octobre.

« Ce fut une journée difficile et très violente dans la ville de Gaza (nord). Jusqu’à présent, une trentaine de martyrs ont été transportés à l’hôpital Al-Ahli”, a indiqué le Dr Fadel Naïm, directeur de l’établissement.

Les frappes ont également visé la ville de Rafah, dans le sud, où l’armée a fait état de combats avec le Hamas.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), au 17 mai, il ne restait plus que 750 personnes à Rafah, alors que la ville abritait 1,4 million de Palestiniens, dont la grande majorité a fui après le lancement de l’offensive terrestre israélienne. le 7 mai.

Dans ce petit territoire où s’entassent quelque 2,4 millions de Palestiniens, “plus d’un million de personnes sont constamment en mouvement” dans l’espoir de trouver un endroit sûr alors qu'”aucun endroit n’est sûr”, a déclaré le Dr Thanos Gargavanis, chef des urgences de l’hôpital. OMS.

“Aucun impact”

L’armée israélienne a de son côté annoncé la mort de deux soldats, portant à plus de 310 le nombre de soldats tués depuis le début des opérations terrestres à Gaza le 27 octobre.

Malgré le désastre humanitaire dans le territoire palestinien menacé de famine selon l’ONU, l’aide internationale ne peut être transportée et distribuée par les humanitaires en raison du manque de sécurité, selon l’OMS.

Une pause quotidienne annoncée par Israël sur une route du sud, et présentée comme un moyen de faciliter l’entrée de l’aide via le passage israélien de Kerem Shalom vers Gaza, n’a eu « aucun impact », a déclaré l’OMS. L’arrivée de l’aide « a été minime » et sa collecte à Kerem Shalom est dangereuse.

Tensions entre Israël et Washington

M. Netanyahu a déclaré qu’Israël menait « une guerre pour son existence » à Gaza et avait besoin d’armes américaines, sur fond de tensions avec les États-Unis.

Mardi, il a accusé les États-Unis, principal soutien militaire d’Israël, de « retenir » les livraisons d’armes.

Des propos jugés « décevants » et « offensants » par John Kirby, porte-parole du Conseil national de sécurité, pour qui « aucun autre pays ne fait plus pour aider Israël à se défendre contre la menace du Hamas ».

Le secrétaire d’État Antony Blinken, qui a rencontré jeudi des responsables israéliens à Washington, a voulu « réitérer l’engagement inébranlable des États-Unis en faveur de la sécurité d’Israël ».

“Inimaginable”

M. Blinken a également souligné “l’importance d’éviter une nouvelle escalade au Liban”, pays situé à la frontière nord d’Israël et où le Hezbollah, mouvement très influent au Liban, a ouvert le front en soutien au Hamas, son allié, en octobre. 8.

Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, a prévenu mercredi qu’« aucun endroit » en Israël ne serait épargné par les missiles de son mouvement après que l’armée israélienne a annoncé que « les plans opérationnels d’une offensive au Liban » avaient été « validés ».

Vendredi, le Hezbollah a déclaré avoir lancé des drones explosifs sur une position militaire à la frontière nord d’Israël et mené des attaques à la roquette et aux drones contre d’autres cibles militaires frontalières.

Au Liban, les médias ont fait état de frappes et de bombardements israéliens contre plusieurs localités du sud du Liban.

« Le risque de voir le conflit s’étendre au Moyen-Orient est réel et doit être évité. Une décision irréfléchie, une erreur de calcul, pourrait provoquer une catastrophe bien au-delà des frontières, et franchement inimaginable », a prévenu M. Guterres.

Des dizaines de milliers de morts

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque dans le sud d’Israël qui a fait 1.194 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 116 sont toujours détenues à Gaza, dont 41 sont mortes.

En réponse, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu’il considère comme terroriste, tout comme les États-Unis et l’Union européenne.

Son armée a lancé une offensive majeure à Gaza qui a jusqu’à présent tué 37 431 personnes, pour la plupart des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement local, dirigé par le Hamas.

 
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