Rappelons que la poursuite civile s’est déroulée en parallèle du procès criminel que Bélisle a subi au cours des derniers mois. L’abandon des poursuites contre les Scouts de l’Érable n’a aucune incidence sur le verdict de culpabilité prononcé par le juge Serge Champoux à la chambre criminelle.
Les Scouts de l’Érable, qui reprochaient à Bélisle et Boyce d’avoir usurpé le nom de « scouts » lors de l’organisation d’un voyage en Floride et lors de deux camps tenus dans la région, ont signifié avoir retiré leur « réclamation en justice contre les défendeurs, et ces derniers, par l’intermédiaire de leurs avocats soussignés, acceptent ce retrait sans frais ».
Les Scouts réclament ainsi aux deux défendeurs 40 000 $ en dommages non pécuniaires et 52 110 $ en perte de cotisations, pour un total de 92 110 $. Une somme additionnelle de 20 000 $ en dommages punitifs a été demandée à Raphaël Bélisle.
Président des Scouts de l’Érable, Philippe Arsenault indique que cette décision a été prise en raison de « la lourdeur administrative de la procédure ». « Comme notre organisation est majoritairement composée de bénévoles, il devenait difficile de boucler ce dossier », a-t-il déclaré en entrevue téléphonique.
Par ailleurs, «la situation financière dans laquelle se trouvent les deux prévenus n’est pas très souhaitable, donc nous avons préféré y renoncer», résume Philippe Arsenault.
Deux faces d’une médaille
Toutefois, l’avocat de Raphaël Bélisle, Me Hugo Champoux, présente une toute autre facette de la médaille. Selon lui, les poursuites ont été abandonnées car mal fondées. Pour lui, ce retrait est un soulagement pour son client.
«C’est aussi une reconnaissance du fait que le recours déposé contre lui était mal fondé. Il s’agit d’un retrait complet de la poursuite. Nous avons mis un terme complet et définitif à cette affaire», a-t-il déclaré.
“Le représentant des scouts a été interrogé dans cette affaire et en conséquence, un retrait total de la demande a été proposé contre les deux prévenus, ce qui met un terme au procès”, se réjouit l’avocat du cabinet DLB Avocats.
Avenir
Malgré le désistement, M. Arsenault persiste et signe : « Nous soutenons depuis le début que ce qui s’est passé ne s’est pas produit dans un contexte de repérage. Notre organisation fait tout pour assurer un dispositif qui permette aux jeunes d’être protégés le plus possible », réitère-t-il.
Il indique que les Maple Scouts tournent « tranquillement » la page de cet épisode de Raphaël Bélisle. «Le nombre de membres est en croissance», résume M. Arsenault.