Une fête gourmande avec des enjeux sanitaires à surveiller

Une fête gourmande avec des enjeux sanitaires à surveiller
Une fête gourmande avec des enjeux sanitaires à surveiller

L’AïdAl-Adha est l’une des célébrations les plus importantes du calendrier islamique. Chaque année, cette fête rassemble familles et amis pour commémorer le sacrifice d’Ibrahim.

La cérémonie s’accompagne de somptueux festins où la viande d’agneau est à l’honneur, préparée de mille et une façons pour ravir les papilles.

Pourtant, derrière cette ambiance festive et ces repas copieux, se cachent des enjeux de santé auxquels il est crucial de prêter attention. La viande d’agneau, bien qu’excellente source de protéines et de nutriments essentiels, peut aussi devenir un redoutable ennemi pour notre santé si elle est consommée sans modération.

Les plats traditionnels, souvent riches en graisses et en cholestérol, peuvent présenter des risques importants, notamment pour les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires ou d’hypercholestérolémie.

Oumaima Nia, diététicienne et nutritionniste, bien qu’elle évoque les bienfaits nutritionnels de la viande d’agneau, souligne les précautions à prendre pour éviter les conséquences néfastes d’une consommation excessive. Il donne également des conseils pratiques pour maintenir un équilibre alimentaire sain pendant cette période festive, permettant à chacun de profiter pleinement des délices de l’AïdAl-Adha sans compromettre sa santé.

La viande d’agneau, notamment consommée lors de l’Aïd Al-Adha, est une excellente source de protéines, de fer, de zinc et de vitamine B9, nécessaires au maintien de la masse musculaire et à la prévention de maladies comme l’anémie. , explique Mme Nia, dans un entretien à la MAP, précisant qu’une portion de 100g de viande d’agneau contient environ 24,5g de protéines, 1,88g de fer, 4,46g de zinc et 2,55g de vitamine B9.

Elle contient également des lipides bénéfiques qui participent au stockage de l’énergie et à la synthèse hormonale, poursuit-elle, ajoutant que cette même portion contient également 97 mg de cholestérol, un taux élevé pouvant favoriser les maladies cardiovasculaires.

“Une consommation excessive de viande d’agneau peut entraîner une accumulation de cholestérol LDL (mauvais cholestérol) dans les artères, contribuant ainsi à l’athérosclérose et augmentant le risque de maladie cardiaque”, note le spécialiste.

Le jour de l’Aïd, le plat principal est souvent le « bouleffaf », composé principalement de foie et d’autres abats, bien que riches en protéines, fer, zinc et phosphore, ces abats contiennent également une teneur élevée en cholestérol, atteignant 410 mg pour 100 g, explique Mme. Nia, rappelant aux personnes souffrant de maladies cardiovasculaires ou d’hypercholestérolémie, qu’il est fortement recommandé de limiter la consommation de ces aliments, “par exemple, une personne pesant 60 kg ne devrait consommer que 50g de viande ou 15g de foie”.

Elle indique, en ce sens, que les personnes souffrant de goutte devraient éviter les abats en raison de leur richesse en acide urique et que les femmes enceintes devraient éviter les abats en raison de leur teneur élevée en vitamine A, potentiellement nocive pour le développement de la goutte. fœtus. Et comme conseil nutritionnel pour minimiser les effets négatifs de la consommation de viande lors de l’Aïd AlAdha, la nutritionniste conseille de commencer par une salade de crudités ; Les fibres alimentaires contenues dans les légumes crus contribuent à réduire le taux de cholestérol LDL et favorisent la santé digestive, tout en aidant à réguler la glycémie.

Elle recommande également de diversifier les sources de protéines en évitant de manger de la viande à chaque repas, mais en optant pour des alternatives comme le poisson ou le poulet. Selon le spécialiste, il faut se limiter à 3 repas par jour, laissant ainsi le temps de digérer et évitant les inconforts digestifs ou le développement de gastrite.

Et d’ajouter qu’il faut privilégier les modes de cuisson sains, en évitant de cuire les viandes avec de l’huile ou du beurre, mais plutôt une cuisson au four, à la vapeur, en tajine ou au grill (en évitant la viande carbonisée pour éviter la formation de composés cancérigènes). Et pour conclure, Mme Nia souligne qu’une activité physique régulière, notamment 30 minutes de marche par jour, contribue à maintenir un bon équilibre de santé.

Par Safaa Abou El Houda (CARTE

 
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