« Nous voulons imposer une solution à gauche », Philippe Poutou prépare son arrivée dans l’Aude

« Nous voulons imposer une solution à gauche », Philippe Poutou prépare son arrivée dans l’Aude
« Nous voulons imposer une solution à gauche », Philippe Poutou prépare son arrivée dans l’Aude

Parachuté dans la première circonscription de l’Aude, Philippe Poutou réagit à sa surprenante arrivée sur le territoire. Il affiche sa détermination à faire campagne contre le député sortant du Rassemblement national, Christophe Barthès.

Philippe Poutou est un nom médiatique. Ancien candidat à deux élections présidentielles, ce dernier se retrouve parachuté dans la première circonscription de l’Aude dans un contexte où le Rassemblement national a fait un carton lors des élections européennes. Mais le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), soutenu par le Nouveau Front populaire, se dit déterminé à affronter le député d’extrême droite sortant Christophe Barthès, mais il est aussi conscient des dissidences, notamment au sein du parti socialiste local. Faire la fête. Entretien.

Pourquoi avoir été parachuté dans la première circonscription de l’Aude ?

Nous, le NPA, n’aimons pas vraiment cette situation. Mais cette dernière est particulière. On savait qu’il y avait une répartition grossière des blocs de gauche dans le quota de La France insoumise (LFI), il s’agissait de laisser une petite place à d’autres organisations comme la nôtre. C’est LFI qui contrôlait tout cela et vous avez vu comment ils ont fait (plusieurs députés sortants du parti, notamment Raquel Garrido et Alexis Corbières n’ont pas été réinvestis, suscitant la colère des autres composantes du Front populaire, ndlr). Ils nous ont dit qu’on avait droit à un circo, on ne sait pas d’où ça vient, il n’y a pas de proportionnalité. Chaque fois qu’on nous proposait un territoire, celui-ci ne nous convenait pas car des choix avaient été faits. Alors, ils nous ont proposé Carcassonne, le 14 juin dans l’après-midi. Les dirigeants de la France Insoumise nous ont dit que c’était la dernière et que si on disait non, c’était fini pour nous. Nous voulons jouer pleinement le jeu de l’unité face à l’extrême droite. Cependant, nous étions inquiets de la situation. Heureusement nous avons rapidement pris contact avec des camarades de LFI et d’autres partis.

Les deux autres principaux candidats de l’Aude sont le député RN sortant, Christophe Barthès, et l’ancien adjoint au maire socialiste de Carcassonne, Jean-Claude Perez, investi par le camp Macron. Comment faire campagne dans une circonscription dans laquelle on est parachuté malgré sa notoriété nationale ?

Comme j’ai participé à des élections présidentielles, et même à d’autres élections nationales où nous faisons campagne dans tout le pays, c’est comme s’il y avait une forme d’habitude d’être tout le temps chez soi. Les constats sociaux et politiques que l’on peut faire, même s’ils ne sont pas les mêmes d’un territoire à l’autre, on retrouve quand même quasiment les mêmes problématiques. Quand on est militant, on est habitué. Nous trouvons des camarades et des alliés, qu’ils soient syndicalistes ou associatifs. Nous ne nous sentons pas étrangers. Aujourd’hui, nous voulons imposer une solution à gauche. Les préoccupations sont très vastes et communes. Le terrain politique est très classique. J’ai vu le message de bienvenue de Christophe Barthès, on est dans l’ambiance, ça fait sourire. On est sur quelque chose de très caricatural. Cela va être coloré !

Votre arrivée a bouleversé certains partis de l’accord du Nouveau Front populaire, principalement le Parti socialiste. En cas de dissidence, comment réagirez-vous ?

Cela ne nous inquiète pas. Il y a une campagne à mener, on a assez de tensions. On va essayer de démarrer très vite, il y a plein de choses à faire. En espérant que le contact sera pris rapidement avec les autres parties. On sait qu’il y aura des gens qui seront beaucoup moins motivés, notamment au PS. Il faut en être conscient, mais il y a une dynamique populaire à gauche. J’ai beaucoup de retours positifs, c’est un enthousiasme qui va se confirmer partout. Nous ne sommes pas favoris, mais nous comptons sur une envie de lutter partout où nous le pouvons.

Philippe Poutou devrait arriver à Carcassonne à partir du lundi 17 juin.
 
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